Plusieurs semaines après avoir ressenti les premiers symptômes du Covid-19, de nombreux malades s'inquiètent de ne pas voir leur état de santé revenir à la normale. On les appelle les inguérissables. Un phénomène qui interroge alors que les examens ne revèlent rien de particulier.
En ce jour ensoleillé sur la plage de Frontignan (Hérault), c'est l'une des rares sorties que s'accorde Corinne depuis le 16 mars dernier. C'est à cette date qu'elle a contracté le coronavirus. Une petite balade sur le sable qui demande encore aujourd'hui beaucoup d'énergie à la sexagénaire :
Comme d'autres patients en France, Corinne a contracté ce que l'on appelle une forme longue de la maladie qui ne concernerait pas un profil particulier de malades. Cette forme bénigne du virus était encore inconnue il y a quelques semaines. Elle a décidé de créer un groupe sur Facebook pour échanger avec d'autres patients et tenter d'en savoir plus :Plein de fois on s'est tous cru guéris, s'il faut demain je suis de nouveau au fond de mon lit. Corinne
Psychologiquement, entre le confinement, le fait qu'on n'ait pas vu de médecins, que c'est une maladie nouvelle, qu'on ne fasse pas la forme annoncée à savoir ça dure 15 jours et c'est fini, c'était anxiogène. On pensait tous qu'on était seuls, ça nous fait un bien fou de nous
retrouver. Corinne
Toujours des symptômes après 50 jours
Habitante de Montpellier, Stéphanie a 45 ans, elle aussi est une " inguérissable", après 50 jours de maladie elle présente toujours des symptômes handicapant au quotidien :Ce n'est toujours pas la forme comme avait le COVID, c'est mieux que pendant les 15 premiers jours, il reste des séquelles qui sont de la fatigue, douleurs musculaires, de la toux, des maux de tête des symptômes très fluctuants. Stéphanie
Pour Stéphanie, le seul traitement est un cocktail de vitamines mais aussi de la patience et du repos, avec toujours beaucoup d'incertitude sur la durée de ces symptômes persistants. Le corps médical reste aujourd'hui désemparé face à cette nouvelle forme de maladie…