Tournage en Polynésie : le biologiste héraultais Laurent Ballesta éteint un début de polémique

Pris à partie sur Internet par un moniteur de plongée polynésien sur les conditions de tournage d'un film sur les requins dans la passe de Fakarava, le biologiste marin héraultais de renommée mondiale Laurent Ballesta s'est fermement défendu, semblant convaincre le plongeur, qui a retiré son post.

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Le biologiste marin héraultais de renommée internationale Laurent Ballesta vient d'éteindre un début de polémique sur les réseaux sociaux autour du tournage de son dernier film sous-marin : "700 requins dans la nuit", dans la passe de Fakarava, en Polynésie. Il a répondu point par point aux accusations de Mathias Michel, un plongeur polynésien qui lui reprochait d'avoir contribué à un "spectacle de désolation" en posant 3 plots en béton pour fixer ses caméras immergées dans cet atoll, situé dans l'archipel des Tuamotu, et classé "réserve de biosphère" par l'UNESCO. Un plongeur qui a finalement retiré son post, en plaidant "le manque d'informations". 
 

Excuses demandées et refus d'être un bouc émissaire


Dans une vidéo postée sur sa page Facebook le 30 juin, Laurent Ballesta, de son côté, confirme avoir pu échanger, en présence de témoins, avec Mathias Michel, à qui il a demandé des excuses :
 

"J'attends qu'il admette que je lui ai servi de bouc émissaire pour faire passer son ras-le-bol de la fréquentation grandissante de la passe sud de Fakarava".


Le site attire en effet 150 plongeurs chaque jour en haute saison.
 

Des caméras fixées dans le respect du milieu et offertes pour l'étude et la surveillance du site


Laurent Ballesta, profondément touché par ces attaques, a en effet vivement et immédiatement répliqué que les plots et les câbles (de faible de tension pour ne pas avoir avoir d'impact sur le milieu) avaient été fixés sur et sous des coraux déjà morts. Il précise qu'aucune tranchée n'a été creusée. Et que si ces plots n'ont pas été enlevés, c'est parce que les caméras continueront de fonctionner. Elles ont été offertes gratuitement à la DIREN (Direction Régionale de l'Environnement) et à la réserve naturelle de Fakarava, gestionnaires du site, à des fins de suivi et d'observation scientifique de la faune, ainsi que de surveillance des lieux. Par ailleurs le tournage a été autorisé et strictement encadré par la DIREN.
 

Le post critique dépublié


Laurent Ballesta a semblé convaincre Mathias Michel, qui a retiré sa publication, tout en regrettant que les informations autour de cette opération n'aient pas été rendues publiques plus tôt. Diffusé sur Arte, "700 requins dans la nuit" retrace la rencontre, chaque année à la pleine lune de juin, entre 15.000 mérous venus se reproduire dans la passe de Fakarava, en Polynésie, et leurs prédateurs, les requins gris, qui convergent aussi par centaines dans l'atoll dans la perspective de nourriture.


Un Héraultais de renommée mondiale


Mondialement connu pour ses travaux et ses tournages engagés en faveur de la biodiversité marine et contre le réchauffement climatique, l'Héraultais Laurent Ballesta, natif de Vendargues, a posé ses caméras dans tous les fonds marins de la planète, notamment en Terre Adélie. Il a aussi réussi à filmer un poisson rare : le cœlancanthe, à plus de 100 mètres de profondeur. Notre confrère David Couanon, de Polynésie La Première, a recueilli les réactions de Laurent Ballesta et Mathias Michel.
 
Echange d'explications sur Internet entre le biologiste marin héraultais Laurent Ballesta et un plongeur polynésien après la pose de plots en béton, dans une passe sous-marine de Polynésie, pour fixer des caméras pour les besoins d'un film et d'un suivi des requins. ©France 3 Occitanie/Polynésie la 1ère
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