Quand on est étudiant et qu'on a des moyens financiers limités, fabriquer soi-même ses cosmétiques et ses produits de soin et d'entretien, c'est vert et pas cher. D'où le succès des ateliers proposés toute cette semaine par l'université Paul Valéry de Montpellier dans le cadre de la Semaine du développement durable et de la responsabilité sociétale. On vous explique comment faire.
De l'huile d'olive, de la lessive de soude et de la Végétaline, qui est tout simplement de l'huile de coco : voilà les trois ingrédients nécessaires pour confectionner son propre savon. C'est ce qu'ont appris gratuitement à faire les participants aux ateliers proposés cette semaine par l'université Paul Valéry de Montpellier à ses étudiants et ses personnels.
Avantage de ces produits : ils sont plutôt bon marché en grande surface. Mais il faut investir dans le matériel qui ne doit servir qu’à ça, pour des raisons de sécurité sanitaire : à partir du moment où les ustensiles (plaque chauffante, couteau, spatule) ont touché la soude, plus question de les utiliser pour la cuisine.
La recette du savon fait maison
Ensuite, c'est simple : équipé de gants et de lunettes de protection, il suffit de chauffer et de mélanger les huiles d'olive et de coco, avant d'y verser la soude. Et jamais l'inverse pour éviter une réaction chimique et de dangereuses projections. On mixe le tout, puis on verse la pâte obtenue dans un moule, où elle reposera au moins quatre semaines. Une initiative relayée sur la page Facebook de l'université.
Résultat : un savon écologique et économique. C'est ce qui a motivé les jeunes apprentis savonnières d'un jour Îmân et Magali :
C'est peut-être moins cher, c'est pratique et ça permet de réduire nos emballages et nos déchets.
Îmân et MagaliÉtudiantes à l'université Paul Valéry de Montpellier
À cela s'ajoute la fierté d'avoir produit soi-même assez de savon pour toute l'année, sans huile essentielle, écologiquement trop coûteuse aux yeux de Lilou, étudiante : "il sera neutre, mais après on peut le décorer par exemple avec des épices comme la cannelle".
Bon pour la peau, la planète et le porte-monnaie
Cet atelier et bien d'autres, notamment pour apprendre à réparer son vélo, étaient proposés toute cette semaine au sein même de la faculté de Lettres dans le cadre de la Semaine du développement durable et de la responsabilité sociétale.
C'est toute une série d'ateliers, de conférences, de tables rondes autour de l'écoomie circulaire. Le but, c'est de donner aux étudiants, qui ont souvent envie de s'engager pour la transition écologique, des petites pistes pour le faire tout en respectant leur budget.
Edgar BruelDirecteur de la transition écologique et sociétale à l'université Paul Valéry
Ceux que nous avons suivis sont repartis avec 700 grammes chacun de savon frais, bon pour la peau, planète et le porte-monnaie.