Un policier a été condamné, ce 31 janvier, par le tribunal judiciaire de Montpellier à une peine de 1 000 € d'amende et 3 000 € de frais d'avocats pour avoir renversé un piéton lors d'une soirée de fête de la musique, en 2019.
Les policiers avaient démenti "toute collision" lors de l'audience au tribunal, le 17 janvier dernier. Le policier concerné n'était pas présent au tribunal judiciaire de Montpellier pour entendre son jugement ce 31 janvier.
Il a été condamné à 1 000 € d'amende et 3000 € de frais d'avocats pour avoir renversé un piéton lors d'une soirée de fête de la musique, le 22 juin 2019.
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Trois véhicules passaient ce soir-là rue de l'université, à Montpellier, alors qu'ils se rendaient pour une intervention sur une rixe. Un concert s'y déroule à ce moment-là. Les policiers avaient évoqué lors de l'audience une foule qui s’écarte pour laisser passer les deux premières voitures dans cette rue étroite. Les personnes qui ont témoigné à la barre évoquent un troisième véhicule qui a "brusquement accéléré", et aurait eu une vitesse excessive. Toujours d’après les témoins, une dizaine de personnes seraient tombées au sol.
L'avocate du policier, maître Catherine Szwarc, indique faire appel de cette décision. "Il y a une vérité judiciaire, mais on peut la contester. Nous n'avons pas pu avoir accès aux images de caméras, on nous enlève un élément matériel, et on doit se contenter de témoignages", précise-t-elle. Les images de caméras de surveillance ont en effet été effacées après les quinze jours réglementaires car « aucune réquisition n’a été formulée par écrit, comme le veut la procédure » a expliqué le directeur du pôle sécurité publique de Montpellier lors de l'audience. Maître Catherine Szwarc défend le fait que son client n'a "heurté personne". Concernant son absence ce 31 janvier, elle explique que celui-ci est "toujours en poste" et "avait un enfant malade".
Concernant la reconnaissance d'un blessé à la suite de cette soirée, elle répond : "On peut se blesser de différentes manières. Des blessés, il y en a tous les jours". L'intéressé, prénommé Julien, s'est vu prescrire soixante jours d’incapacité temporaire de travail.
"Je suis soulagé par cette décision"
"Je suis soulagé par cette décision du juge, qui me rassure en partie [...] La version des policiers n'est pas véridique, et la vérité a pu être trouvée, indique ce dernier. J'ai été très surpris. Ce qui s'est passé m'a profondément choqué, j'ai trouvé l'attitude des policiers municipaux difficile à accepter. La condamnation était avant tout symbolique pour qu'il y ait une reconnaissance des faits".
La procureure avait requis une peine de 500 € d'amende. L’assurance de la ville de Montpellier a déjà versé 17 000 € d’indemnités. La victime avait quant à elle demandé le remboursement de ses frais d'avocats.