Malgré la sécheresse l'activité nautique se maintient à flots sur La Lergue, à l'ouest de Montpellier. Sur quatre kilomètres, les vacanciers descendent la rivière sur des bouées. Une embarcation inédite pour une balade sur l'eau.
"Ça tourne et ça tournicote." À les observer perchés sur leur bouée, tentant de s'orienter à l'aide d'une pagaie, on en aurait presque le tournis.
Drôle d'idée que de descendre un cours d'eau sur une espèce de gros beignet rempli d'air, mais face à la sécheresse, il faut trouver des solutions pour se maintenir à flot.
Et dans la rivière de la Lergue à Ceyras, les seules embarcations à pouvoir naviguer sur le peu d'eau présente, ce sont les bouées.
Pas de canoës
En effet, la Lergue n'a pas assez d'eau pour permettre aux canoës et aux kayaks de venir y naviguer, la solution c'est donc la bouée.
"La bouée va glisser sur les rochers et va tamponner, ce qui va permettre de rebondir entre les rochers alors que le canoë lui s'arrêterait à chaque obstacle", explique Sébastien Convert, le co-créateur de l'entreprise Obouées.
Durant le mois de juillet, à cause de la sécheresse, le débit de la rivière était très bas. Heureusement, grâce aux lâchers de 500 litres par seconde du barrage présent sur le Lac du Salagou, le débit est bien plus puissant et l'entreprise de sports aquatiques va pouvoir terminer sa saison.
Exercice de voltige
Pour ne pas être mouillé, tout réside dans l'art de manier sa bouée et de conserver l'équilibre grâce à sa pagaie. "Dans les rapides j'ai failli me renverser deux fois, mais j'ai réussi à tenir", rigole Serena, venue passer les vacances en famille près du Lac du Salagou.
Apparemment faut faire des petits gestes mais moi je tournicote tout le temps donc je ne comprends pas.
Serena
Anthony vient de Lyon, enfant il a passé beaucoup de vacances près du Lac du Salagou, cette fois-ci, il a emmené sa fille pour découvrir cette activité nautique.
"C'est beaucoup plus ludique que le canoë, on ne sait pas bien où on va, on ne contrôle qu'à 70%", raconte-t-il, heureux de cette première expérience réussie.
Paysages atypiques
En première partie de parcours, les amateurs de sensations naviguent dans le grand site du Salagou où "tout est rouge avec des paysages atypiques qui sont magnifiques", s'émerveille Sébastien.
Puis la deuxième partie de la descente laisse place à des décors très différents. "On est sur des rapides assez serrés dans la forêt où on a l'impression d'être dans la jungle", ajoute-t-il.
Une bonne façon de "découvrir la Lergue que personne ne connaît car elle est privée ou sauvage", conclut Sébastien.