Vidéo de l'agression de deux femmes voilées à Montpellier : l'auteur sera jugé pour violences volontaires et injures publiques

Suite à la garde à vue prolongée de l'homme soupçonné d'avoir agressé une jeune fille voilée sur les rives du Lez, l'auteur présumé a été déféré devant le parquet ce vendredi matin.

La vidéo avait fait le buzz sur les réseaux sociaux : une jeune fille violemment prise à partie par un homme tentant de lui arracher son hijab, voile islamique. On y voit un individu aux cheveux gris en tenue de sport rouge s'en prendre violemment à l'adolescente. Selon Marianne qui a visionné une autre vidéo précédant la première, on verrait le même homme passer devant le banc où sont assises les jeunes filles et lancer : "C'est vraiment la religion la plus conne du monde".

Versions contradictoires

"La vidéo diffusée ne retrace qu'une partie des événements et il convient d'être particulièrement prudent", les versions étant contradictoires", avait alors prévenu le procureur de la république Fabrice Bélargent.

Selon la version du sexagénaire livrée à Midi libre, les jeunes filles effrayées par le chien qu'il promenait sans laisse sur les rives du Lez se seraient mises à "hurler comme des folles", lui demandant d'attacher son teckel et le menaçant "de tuer son chien" s'il ne le faisait pas.

Suite à la plainte déposée par la jeune fille et sa sœur, l'auteur présumé s'était présenté au commissariat pour livrer sa version des faits et porter plainte à son tour pour agression à caractère homophobe. L'homme âgé d'une soixantaine d'années a été présenté ce matin devant un magistrat du parquet. 

 Violences volontaires et injures publiques

"L’ensemble des éléments recueillis au cours de l’enquête ont conduit le parquet à engager des poursuites contre le mis en cause pour violences volontaires n’ayant pas entrainé d’incapacité de travail supérieure à 8 jours et commises à raison de l’appartenance vraie ou supposée des victimes à une religion" , indique le procureur de la République dans un communiqué. Il fait également l’objet de poursuites pour injures publiques à raison de la religion supposée des personnes à qui étaient destinées les violences.

L'homme sera convoqué par le tribunal pour répondre de ces faits.

Diffusion d'images violentes : une enquête distincte

Le juge des libertés et de la détention va être saisi afin d’interdire au prévenu d’entrer en contact avec les victimes. "Enfin, une enquête distincte a été ouverte et se poursuit aux fins d’identifier les personnes ayant diffusé l’enregistrement d’images de violences, hors les cas où la loi le permet ainsi que les personnes ayant diffusé sur les réseaux sociaux des écrits ou images susceptibles de constituer l’infraction de harcèlement d’une personne commis par l’utilisation d’un service de communication en ligne au public", conclut  le procureur.


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