VIDEO. Electricité : l'inquiétude des boulangers-pâtissiers face à l'explosion du prix du kilowattheure

En augmentant à nouveau début février, l'électricité va encore alourdir les charges qui pèsent sur les artisans gros consommateurs d'énergie, comme les boulangers-pâtissiers. Ces derniers se demandent comment ils vont pouvoir payer la facture sans trop augmenter leurs prix.

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Les tarifs de l'électricité augmenteront à nouveau le 1er février prochain, a confirmé le ministre de l'économie Bruno Lemaire. Une mauvaise nouvelle pour les particuliers mais aussi pour de nombreux professionnels. Parmi eux, les boulangers-pâtissiers, gros consommateurs d'énergie. Dans l'Hérault, la profession est inquiète face à un prix du kilowatt/heure qui a augmenté de près de 44% en deux ans.

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L'augmentation du prix de l'électricité inquiète les boulangers-pâtissiers. ©FTV.

Dans cette boulangerie-pâtisserie du Crès, près de Montpellier, le four cuit du pain dix heures par jour. Entre 600 et 800 baguettes sont fabriquées ici quotidiennement, sans compter les pains au levain, aux céréales et tout le reste.

Alors, quand le prix de l'électricité augmente d'environ 9% pour les petites entreprises, le boulanger fait vite ses comptes. "8 ou 9%, ça fait une augmentation pratiquement de 500 à 600 euros, ce qui représente à peu près 500 baguettes quoi", explique Frédéric Delallet, boulanger-pâtissier au Crès. Et de l'électricité dans une boulangerie, il y en a partout, poursuit l'artisan : "le four, les congélateurs, les chambres froides, les lumières pour le magasin, il y en a partout".

La profession est inquiète : les boulangers ne pourront pas répercuter l'augmentation des prix sur les consommateurs alors qu'ils voient leurs frais de production s'envoler, explique Marion Ellul-Desbonnes, présidente de la Fédération des boulangers de l'Hérault : "On a de plus en plus adhérents qui songent à vendre leur entreprise et même ça c'est compliqué pour eux. On a en plus différentes problématiques : on a l'énergie, donc c'est encore une énième claque, et on a aussi le prix des matières premières qui ne cesse d'augmenter. On a aussi du mal à trouver des employés qualifiés. On a le Smic qui a augmenté, donc même si on ne paye pas nos boulangers au Smic actuellement, il faut quand même revaloriser les salaires. Donc tout commence à vraiment être compliqué".

À cela s'ajoute la concurrence des industrielles. Au total, 200 boulangeries traditionnelles baisseraient le rideau chaque mois en France.

Ecrit avec Daniel De Barros.

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