Le centre départemental d’appels d’urgence de l'Hérault, basé à Vailhauquès, célébrait ce 9 septembre ses dix ans. Les opérateurs y reçoivent jusqu'à 3000 appels par jour en période estivale. Un dispositif qui permet de réduire "les délais de communication" entre les différents services concernés.
C'est un fonctionnement qui a été mis en place il y a dix ans, en septembre 2014. Le centre départemental d’appels d’urgence de l'Hérault, basé à Vailhauquès, regroupe les appels passés au 15 (Service d'aide médicale urgente), au 18 (numéro d'urgence des pompiers) et au 112 (numéro d'appel d'urgence européen).
Un partenariat qui avait été mis en place entre le Centre hospitalier universitaire de Montpellier, le Service d’aide médicale urgente, le Service départemental d’Incendie et de Secours de l’Hérault, la médecine libérale et les ambulanciers. "Aujourd'hui, si j'ai besoin d'un renfort médical, je vais me lever, je vais aller voir mes collègues médecins régulateurs à proximité. On va avoir un renfort médical de suite, sans passer par la téléphonie", explique Olivier Laurent, opérateur chef de salle au sein de la structure.
Une plateforme qui "diminue les délais de communication"
"Cela nous permet humainement de travailler ensemble, de connaître les contraintes des uns et des autres, et c'est comme ça qu'on avance ensemble. L'objectif est d'adapter les meilleurs secours pour nos victimes", détaille Éric Flores, directeur du SDIS 34.
"Cette plateforme a vraiment une plus-value, estime Céline Garnier directrice du Samu 34. Elle diminue beaucoup les délais de communication sur les interventions communes que nous avons, et nous en avons énormément. Le déclenchement des interventions est de plus en plus rapide."
Cette mutualisation physique des plateformes d’appel, reste encore minoritaire : quatorze départements l’ont mis en place.
Des motifs d'appel qui ont évolué
Au sein des services respectifs, les motifs des secours ont évolué ces dernières années. En moyenne, un acteur du secours à personne traite plus de cent demandes par jour. "Des grippes, des angines, des gastros, des choses qui étaient gérées auparavant par le médecin de famille, décrit Richard Babeau, assistant de régulation médicale du 15. Comme les gens ont du mal à en contacter un, ils appellent le 15". Concernant le travail de régulation, la directrice du Samu 34 estime quant à elle que "quand on a une communication adaptée, bienveillante, en général, on a pareil en retour".
Au Samu, on tourne à environ 1400 appels par jour, en temps normal dans l'année, quand il n'y a pas d'épidémie, quand ce n'est pas la saison estivale. On est un département où, pendant l'été, les appels peuvent aller jusqu'à 3000 par jour.
Céline GarnierDirectrice du Samu 34
Quatorze opérateurs travaillent chaque jour sur le site pour les pompiers, une dizaine pour le Samu, et six par nuit. "Au Samu, on tourne à environ 1400 appels par jour, en temps normal dans l'année, quand il n'y a pas d'épidémie, quand ce n'est pas la saison estivale. On est un département où, pendant l'été, les appels peuvent aller jusqu'à 3000 par jour", explique Céline Garnier.
En moyenne près de 350 équipes de l’Hérault sont mobilisées chaque jour sur le terrain pour porter assistance à des personnes en détresse. Ce 15 août dernier, ce sont même 500 interventions qui ont eu lieu, et 2400 appels.
Reportage d'Esmeralda Terpereau et François Jobard.
