Nouveau rebondissement dans l'affaire du "phare" de Palavas. Le maire de la cité balnéaire contre-attaque, l'une de ses adjointes Sandra Marcou est mise en cause par le gérant du restaurant qui a porté plainte au printemps contre elle et son époux, pour menaces et extorsion de fonds. Explications.
Le conseil municipal de Palavas au grand complet est venu défendre l'ancienne adjointe au commerce de Christian Jeanjean.
Sandra Marcou est accusée avec son mari de menaces et d'extorsion de fonds par le gérant du restaurant "le phare". Celle qui est aujourd'hui déléguée à l'environnement nie tout en bloc. Pour elle, c'est une vengeance personnelle.
Je suis celle qui s'est toujours mise en travers de ce monsieur. (...) Je n'ai toujours pas été entendue par les enquêteurs et je souhaite que cela se fasse rapidement" déclare Sandra Marcou, adjointe à la mairie de Palavas.
L'affaire commence quand Laurent Léchuga, gérant du phare de Palavas, met en ligne une vidéo et explique être victime de menaces et de racket. Il est alors en train de renégocier le bail de l'établissement, placé en redressement judiciaire. Mais selon lui, les discussions avec l'adjointe, son époux et le maire tournent vite court.
Monsieur Marcou, le marie de l'élue au commerce a eu les yeux plus gros que le ventre et a décidé que le restaurant état à lui et qu'il allait le reprendre de façon illégale ou légale. Et après, il me l'a démontré avec les méthodes mafieuses qu'ils emploient" affirme Laurent Léchuga, gérant du bar-restaurant "le phare" à Palavas.
Le restaurateur a porté plainte en mars dernier. La mairie a été perquisitionnée.
A noter que l'établissement est géré depuis le début du bail de Laurent Léchuga par un administrateur judiciaire.
La mairie réclame environ 50.000 euros d'arriérés de loyers
Christian Jeanjean, lui, n'en démord pas. Il n'y a pas de dérive mafieuse à Palavas...
Pour le maire de Palavas, "M.Léchuga serait coutumier du fait", il aurait eu les mêmes soucis en gérant un restaurant de Montpellier.Nous travaillons dans la légalité. Le simple problème dans cette affaire c'est que nous demandons à être payé de nos loyers. C'était pa le cas. Les accusations ne sont pas fondées... (...) Nous souhaitons que le procureur puisse faire activer ce dossier".
Il le soupçonne par ailleurs d'avoir payé la campagne municipale de son opposant politique et d'ajouter "il y a des choses bizarres notamment une société qui gère le restaurant sans gérant clairement établi. Mais je réserve le reste à la justice et je n'ai jamais menacé personne".
Le restaurateur maintient sa version des faits et assure être à jour de ses paiements auprès de l'administrateur judiciaire.
L'élue mise en cause a porté plainte pour diffamation. Les enquêteurs du SRPJ de Montpellier poursuivent leur travail en silence.