Le verdict est tombé : la DNACG n’a pas validé l’offre de reprise de l’ASBH à Béziers présentée par des investisseurs émiratis, représentés par l’ancien rugbyman français Christophe Dominici. Endetté, le club héraultais de Pro D2 pourrait être rétrogradé en Fédérale.
Les investisseurs émiratis, représentés par l’ancien international français Christophe Dominici, "jettent l’éponge" selon nos confrères de Rugbyrama. La DNACG (Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion) vient de rejeter leur offre concernant la reprise de l’ASBH, le club de rugby de Béziers, après des semaines de négociations.
Le club de Pro D2 reste donc entre les mains de Pierre-Olivier Valaize, Cédric Bistué et Pierre-Louis Angelotti, auteurs d’un "projet d’atterrissage", autrement dit une poursuite d'activité avec un budget en baisse et une masse salariale réduite, selon nos confrères de France Tv Sport.
Un feuilleton compliqué à rebondisements...
Le projet de rachat a été rendu public mi-mai, lors d'une réunion en mairie, organisée par Robert Ménard, le maire de Béziers, entre les présidents actuels et de mystérieux financiers. Le déficit structurel du club était alors de 7 millions d'euros.Puis, c'était officiel : l'ASBH devait être vendu mi-juillet. Parmi les personnes autour de la table, Christophe Dominici et des investisseurs émiratis, qui seront finalement évincés du projet de rachat : en effet, Christophe Dominici sera finalement écarté du rachat de l'AS Béziers-Hérault au profit de l'ex-coach toulousain René Bouscatel.
Furieux, l'ancien international de rugby organisait une conférence de presse le lendemain de cette annonce, réunissant quelques centaines de personnes.
Avant dernier rebondissement en date : Louis-Pierre Angelotti, actionnaire depuis plus de 20 ans du club biterrois, décidait de se retirer du projet après avoir reçu des menaces. Du coup, Christophe Dominici et les investisseurs émiratis étaient de nouveau sur le coup. Jusqu'à aujourd'hui.
Le dossier Dominici/Emiratis enterré par le gendarme financier du rugby
C’est donc la fin d’un feuilleton de plusieurs mois… Scellé par un communiqué de Philippe Braillard, du groupe Sotaco, représentant les investisseurs émiratis : "Nous partons tristes et nous savons que le cœur des Biterrois saigne et pleure… Le nôtre aussi car la magie d’un projet s’est éteinte aujourd’hui.Alors que nous avions apporté, dans des délais restreints et contraints, tous les éléments demandés, et que nous pensions légitimement que tous les signaux étaient au vert, nous avons reçu une flèche obligeant la DNACG à ne pas pouvoir donner son accord immédiat et ayant comme première conséquence de ne pas faire le recrutement nécessaire dans les temps pour redonner à Béziers sa véritable place dans le rugby français.
Club historique du rugby français, Béziers compte 11 titres de champion de France. Reste à savoir si le club pourra rester, ou non, dans le championnat de Pro D2.