Salariés de l’hôpital, habitants, élus et syndicats appellent à manifester devant le centre hospitalier de Lodève ce lundi 22 avril. Ils demandent un accès au Centre d'accueil de permanence des soins sept jours sur sept et 24 heures sur 24, ainsi qu'un véritable service d’urgence.
"Il faudra bientôt prendre rendez-vous pour aller aux urgences", ironise Thierry Bousquel, membre de l'association pour de véritables urgences à l'hôpital de Lodève.
En effet, le centre d'accueil de permanence des soins (CAPS) va avoir des horaires d’ouverture aménagés faute d’effectifs. Il est régulièrement fermé 12 heures sur 24 heures et a totalement fermé ses portes pendant quatre jours ce mois d’avril. Un dispositif à nouveau programmé cinq jours en mai et six jours en juin.
"Je crains le fait divers"
En 2018, les salariés du centre hospitalier s'étaient déjà mobilisés pour protester contre la réduction de leur temps de travail. Une situation que les syndicats jugeaient "utopique et dangereuse". Après une nouvelle mobilisation en 2022 pour lutter contre des heures de fermetures des urgences, deux ans après, le combat continue pour les salariés, élus, habitants et associatifs.
Une situation intenable pour Thierry Bousquel : "Nous demandons que le CAPS soit remplacé par une antenne de médecine d’urgence ouverte 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. Ce centre de soins est un dispositif temporaire mis en place par l’ARS en 2008. Ce n’est pas gagné du tout."
"On se voit mal laisser tout un territoire sans service d’urgences", alerte l’associatif. Les urgences à proximité de la ville de Lodève se trouvent à 45 minutes de voiture à Montpellier ou Béziers. "Je crains le fait divers", conclut Thierry Bousquel qui espère une forte mobilisation ce soir.