Sète : les pêcheurs de daurades privés de leur matériel envahissant, confisqué par la police municipale

Les policiers municipaux de Sète (Hérault) ont confisqué ce 1er octobre l'équivalent d'une fourgonnette d'accessoires de pêche enchaînés et cadenassés quai de la Pointe Courte. Du matériel entreposé illégalement depuis plusieurs jours par les pêcheurs de daurades à l'approche du début de la saison.

L'équivalent d'une fourgonnette entière : c'est la quantité d'accessoires de pêche (chaises et casiers essentiellement) enlevée et confisquée ce mardi 1er octobre 2019 par la police municipale de Sète (Hérault) sur le quai de la Pointe Courte.
 


Un lieu traditionnellement encombré chaque année à la même période, celle du passage des daurades royales de l'étang de Thau à la mer. Sauf qu'enchaîner et cadenasser ce genre de matériel sur le domaine public est illégal.


Relevés d'identité et amendes


L'opération a eu lieu au petit matin, en présence d'une poignée de pêcheurs qui, eux, ont pu enlever et reprendre leur matériel. Les autres, absents, devront se rendre au local de la police municipale, munis d'une pièce d'identité, pour espérer récupérer le leur. Mais attention : leur identité sera relevée et transmise aux autorités du port, qui pourront les sanctionner d'un procès verbal de grande voirie, c'est-à-dire d'une amende.


Riverains excédés, circulation entravée


Alors que les daurades ne devraient pas se montrer avant plusieurs jours, voilà déjà près de deux semaines que les pêcheurs avaient commencé à fixer au sol leurs chaises et casiers sur une vingtaine de mètres linéaires, afin de s'assurer d'une place sur ce quai très prisé des amateurs de cette pêche saisonnière.

Dans ce quartier traditionnel aux rues très étroites, un tel encombrement ne va pas sans poser des problèmes avec les riverains. Par ailleurs, il entrave le passage des engins de services publics et l'intervention des secours. Un problème que nous avions déjà relevé dans ce reportage d'octobre 2018 :
 


Surveillance et nouvelle intervention en cas de réinstallation


Du côté de la mairie, on assume cette intervention de la police municipale, la deuxième en deux ans :
 

Chaque année, ça déborde un peu plus et de plus en plus tôt. La gêne devient chaque fois plus importante pour la population. Qui plus est, c'est une infraction : on ne peut pas occuper le domaine public sans droit ni titre. On va continuer à surveiller et une deuxième opération reste possible en cas de réinstallation constatée.


Mise en décharge du matériel non réclamé


Des interventions menées en collaboration avec la Région Occitanie, gestionnaire du port et des quais. L'an dernier, aucun pêcheur n'est venu récupérer son matériel, sans doute dissuadés par la perspective d'un relevé d'identité et d'une amende. Du matériel donc entièrement parti à la décharge.

 
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