La préfecture de l'Hérault a levé jeudi l'interdiction de la récolte et de la commercialisation de palourdes et de moules de l'étang de Thau décidée le mois dernier en raison de la présence de toxines les rendant impropres à la consommation.
Compte tenu des résultats de recherches sur des moules publiés jeudi, "le préfet de l'Hérault a décidé ce jour (jeudi) de lever l'interdiction de la pêche, du ramassage, du transport, de la purification, de l'expédition, de la distribution et de la commercialisation en vue de la consommation humaine des coquillages des zones de l'étang de Thau", a indiqué la préfecture dans un communiqué.
Trois semaines d'interdiction
Le 22 octobre, la préfecture avait interdit la récolte et la commercialisation de palourdes et de moules de l'étang de Thau. Les huîtres, escargots ou tout autre gastéropode n'étaient pas concernés par la contamination et sont restées consommables "sans restriction", avait précisé le préfet. Ces toxines, apportées par des végétaux microscopiques, les phytoplanctons, ne peuvent être détruites par la cuisson.
Cette interdiction est la deuxième de l'année 2022, la précédente était intervenue en janvier et avait duré une quinzaine de jours. Véritable mer intérieure, la lagune de Thau s'étend sur quelque 7.000 hectares, à proximité de Sète. Elle constitue à la fois un écosystème d'exception et la plus grosse zone conchylicole de la Méditerranée, avec 10% de la production nationale d'huîtres et quelque 3.000 emplois.
Ecrit avec AFP