Après le recours déposé par l’Agglopôle de Sète contre le projet de six nouvelles salles de cinéma à Frontignan, près de 600 Frontignanais ont décidé de se mobiliser et de descendre dans la rue pour défendre le projet de cinéma.
Depuis plusieurs semaines deux villes de l’Hérault s’affrontent, l’objet de la discorde : un projet de cinéma.
D’un côté un projet de multiplexe à Balaruc porté par le maire et les habitants de Sète, de l’autre un projet de miniplexe à Frontignan porté par le maire et les habitants de Frontignan.
Place centrale dans la vie frontignanaise
Ce samedi, ces derniers ont décidé de descendre dans la rue pour défendre coûte que coûte le projet d'extension du cinéma de Frontignan. Près de 600 Frontignanais ont répondu présent à l’appel :
Pour les habitants ce cinéma est un vrai lieu de convivialité et de partage :
Aujourd’hui nous marchons pour un cinéma, mais un cinéma pas comme les autres, un lieu qui a tissé du lien entre les gens, et qui est un véritable lieu de culture, explique Sandra DUVAL, Coordinatrice du comité de soutien.
Il y a des débats, des rencontres, c’est pour le vivre ensemble, même quand on vient seul, nous le sommes jamais vraiment, nous dit une habitante.
Répondre à une demande
Aujourd'hui, la ville de Frontignan ne possède qu'une seule salle de cinéma et ne peut alors proposer qu'une séance. Si ce projet d'extension, tient tellement à coeur des habtants, c’est aussi parce qu’il répondrait à une réelle demande :
Aller au cinéma n’est plus un acte spontané à Frontignan, il faut toujours réserver.
Sur l’année 2018, près de 57 000 places ont été vendues pour les 23 000 habitants de la commune. Et ce lundi, le personnel du cinéma a dû refuser l’accès à près de 300 personnes :
Le cinéma est bien trop petit, ce projet d’agrandissement de six salles vient dans la continuité a ajouté une habitante.
Le futur cinéma devrait posséder six salles donc et se situer dans l'ancien Chais Botta, quai Voltaire, actuellement à l'état de friche industrielle avec 3 ou 4 commerces.
Recours étudié le 28 février
Si ces Frontignanais sont dans la rue aujourd'hui, c'est pour défendre leur cinéma, mais aussi parce que le recours déposé par l'Agglopôle de Sète sera étudié le 28 février par la CNAC, commission nationale d'aménagement cinématographique (seul arbitre dans ce duel).
Ils souhaitent ainsi faire entendre leur voix avant cette étude.
Le reportage de Laura Laure Galy et Yannick Le Teurnier et Sandrine Bonnefond