Rue de la Fraternité à Sète, des locataires d'un même immeuble dénoncent la vétusté et l'insalubrité de leurs appartements. Les murs s'effritent, des fuites d'eau jouxtent des câbles électriques dénudés, la situation les inquiète. Un collectif se mobilise pour les aider.
Lorsque l'on marche rue de la fraternité à Sète, on peut voir des banderoles accrochées sur la façade d'un immeuble sur lesquelles il est écrit "ici logement insalubre, locataire en danger".
En effet, en montant au dernier étage, les locataires nous font faire un tour du propriétaire : fuites d'eau, trous dans le mur, problèmes d'isolation ou insécurité électrique, rien ne va.
Voilà dix ans que Laurent habite ce logement mais depuis 2019, tout se détériore : il attend toujours que son propriétaire lui fasse refaire sa toiture et son isolation.
Vétusté des locaux
"Dès qu'il pleut, je ne sais pas comment je vais retrouver ma maison", explique le locataire à Solène Anson et Bertrand Tang, journalistes à France 3 à qui il a ouvert les portes de son logement. Partout dans son petit appartement, il a mis des seaux pour tenter de contenir les dégâts causés par l'eau.
Pourtant les efforts sont vains : "elle continue quand même de couler, ça fait comme une rivière et je ne peux pas maîtriser la fuite".
Au-delà des problèmes d'eau, c'est toute l'isolation de son habitation qui est à revoir. Les services de l'hygiène ont constaté la vétusté des locaux.
En fin de compte, je chauffe la rue. L'hiver je ne peux pas me chauffer parce que ça me coûte trop cher, l'été je suis dans un sauna donc je ne peux pas rester chez moi.
Laurent - locataire d'un logement insalubre
Voisin de palier
À quelques mètres de là, sur le même pallier, c'est la perpétuelle inondation chez Fernand. À chaque fois qu'il ouvre l'eau, un flot incessant d'eau coule depuis le chauffe-eau sur son évier et jusqu'au sol, comme on peut le voir sur la vidéo ci-dessous.
"Je ne sais pas comment ça fait pour ne pas prendre feu. C'est pas viable", se désole-t-il. Lui aussi est obligé de mettre des seaux et des tupperwares pour récupérer l'eau. S'il veut prendre une douche ou tirer la chasse d'eau, Fernand doit ouvrir et fermer l'eau le plus vite possible. Mais à chaque fois il n'échappe pas à l'inondation : il doit éponger régulièrement.
Contacté, le propriétaire n'a pas souhaité répondre à nos questions.
Regardez le reportage de Solène Anson et Bertrand Tang à Sète :