À l'approche du 15 août, les affaires maritimes craignent une augmentation des accidents sur le littoral, alors que la saison estivale s'apprête à atteindre son pic de fréquentation. Par précaution, ce vendredi 11 août, ils multiplient les opérations de contrôle au large de Sète dans l'Hérault.
La saison estivale s'apprête à battre son plein à l'approche du 15 août. Occasion pour les riverains de se lâcher... mais pas trop non plus, espèrent les affaires maritimes, qui patrouillent au large de Sète, dans l'Hérault, ce vendredi 11 août 2023.
"Vous devez rester à 500 mètres de la côte", prévient Jade-Sophie Courtin, contrôleuse des affaires maritimes, à destination d'un petit groupe de jet-ski, malgré leur insistance pour se rapprocher des plages et faire plaisir à leurs clients. "C'est du commerce pour eux, confie l'agent de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) à Lou-Ann Le Roux, journaliste à France 3. Il faut trouver un équilibre entre la sécurité et la préservation des loisirs nautiques, même si on comprend qu'il y ait moins de clients avec la météo."
La pédagogie avant-tout
Les agents l'admettent eux-mêmes, le plan de balisage n'est pas des plus intuitifs, certains usagers confondent les bouées entre elles. Face aux confusions occasionnées, indépendamment de la bonne foi de chacun, les forces de l'ordre tentent de rester compréhensives. "Notre rôle est de faire de la pédagogie avant tout, d'expliquer les règles, de leur rappeler qu'ils doivent regarder la météo, prévenir un proche qu'ils partent en mer ou encore avoir leur équipement de sécurité", sensibilise la contrôleuse.
On a certes un rôle pédagogique et d'information, en revanche, nous sommes intraitables sur certains points, et notamment la conduite sans permis.
Stéphane Cluzel, chef de l'unité littorale des affaires maritimes
Ils aperçoivent justement un bateau avec un certain nombre d'occupants. "Bonjour, affaires maritimes, on va procéder au contrôle des papiers et du matériel de sécurité", prévient l'agent, en saisissant à pleine main la rambarde de l'embarcation pour s'amarrer à elle. Le locataire à la journée descend vérifier dans la cale. Neuf gilets pour neuf passagers, le compte y est, ils peuvent repartir tranquillement.
Vigilance accrue pour les jet-skis
L'opération se fait sous le contrôle de la préfecture maritime de Méditerranée et ce jour-là, la plupart des contrôles concernent des jet-skis. Bien que les agents ne souhaitent pas stigmatiser les usagers, ils admettent scruter avec une attention renforcée ce genre d'engin nautique, qui peut monter dans les 90 km/h. "Cette année particulièrement, on a eu quelques soucis de conduite sans permis avec des jet-skis, pointe Stéphane Cluzel, chef de l'unité littorale des affaires maritimes. On sent un léger frémissement sur les infractions, on a même eu un décès récemment."
Je trouve qu'il devrait y avoir des contrôles plus souvent. On a une mauvaise réputation nous les jet-skis à cause d'une minorité. Tout le monde n'a pas le sens des responsabilités.
Adil, venu profiter de la mer en jet-ski
Et quand on parle du loup... Les agents viennent justement de tomber sur un utilisateur pas tout à fait en règle. "Je pensais qu'une copie du permis suffisait, assure Maurice, qui va devoir passer à la DDTM dans les trois prochains jours avec l'original pour prouver sa bonne foi. Je ne le prends pas souvent, car ça prend l'eau et qu'il n'y a rien d'étanche sur cet engin, à part un petit coffre pour le téléphone."
