Le trompettiste franco-libanais Ibrahim Maalouf, qui avait embrassé une collégienne de Sète en stage dans son studio d'enregistrement en 2013, sera jugé ce vendredi 9 novembre pour agression sexuelle devant le tribunal correctionnel de Créteil. Il conteste en partie les faits.
Le trompettiste franco-libanais Ibrahim Maalouf, qui avait embrassé une collégienne en stage dans son studio d'enregistrement en 2013, sera jugé vendredi pour agression sexuelle devant le tribunal correctionnel de Créteil (Val-de-Marne).
La jeune fille, à l'époque âgée de 14 ans et scolarisée en troisième, était en stage d'une semaine dans le studio d'Ivry-sur-Seine d'Ibrahim Maalouf, alors âgé de 33 ans. Le musicien, qui a toujours reconnu un "acte unique" qu'il avait "immédiatement regretté" selon le parquet, l'a embrassée à l'issue de ce stage.
Boulimie, anorexie et scarifications
Selon France Bleu Hérault, l'adolescente, qui étudiait la trompette depuis 2007, et fascinée par le musicien l'avait rencontré lors d'un concert au Théâtre de la Mer à Sète. Elle avait profité de l'occasion pour lui demander ce stage.
Les parents ont fait un signalement un an après les faits auprès du parquet de Montpellier (Hérault), où ils résidaient avec leur fille, et une enquête a été ouverte, débouchant sur le placement en garde à vue en janvier 2017 d'Ibrahim Maalouf, aujourd'hui 37 ans.
La jeune fille "avait commencé à se scarifier, à faire des crises de boulimie".
Fascinée par le musicien
"Elle a vu un médecin et a révélé qu'il y avait eu des caresses sexuelles", affirme l'avocat de la famille, Jean-Baptiste Moquet, expliquant que la jeune fille, "amoureuse"du musicien et "fascinée" par lui, avait voulu le protéger.
L'enquête préliminaire avait été ouverte pour "atteinte sexuelle", qui implique le consentement de la mineure. "Au terme des investigations" cependant, le parquet a estimé "qu'il n'y avait pas eu de consentement de la victime, et décidé de renvoyer "Ibrahim Maalouf devant le tribunal pour "agression sexuelle", a-t-il expliqué à la veille du procès.
Il nie l'agression
En 2017 et alors que des médias avaient fait état d'une enquête ouverte pour agression sexuelle, le trompettiste lauréat de quatre Victoires de la Musique et d'un César de la Meilleure Musique de Film avait dénoncé de "fausses informations extrêmement préjudiciables", "délibérément diffusées dans le seul but" de le "décrire comme un prédateur sexuel".
A l'audience vendredi, Ibrahim Maalouf devrait contester, au moins partiellement, la version de la jeune fille. Son
avocate Maud Sobel a indiqué "réserver ses déclarations au tribunal".