Dans l’Hérault, 22 épaves de bateaux ont été retirées de la lagune de Thau, par les services techniques de la ville de Sète. Un soulagement pour les riverains, qui dénonçaient la présence d’un véritable "dépôt".
Les camions-bennes ont envahi le quartier de la plagette, sur les rives de l’étang de Thau, site protégé par la Loi Littoral et Natura 2000.
Récupérées par une grue, les épaves sont installées dans des camions-bennes, sous le regard des habitants, soulagés de les voir disparaître. Les épaves retirées étaient cachées sous des ronces, avant d’être repérées par les services techniques, comme nous l’explique Thierry Laurence.
Nous faisons des repérages sur le terrain au préalable, et nous observons la vie de ces bateaux : est-ce qu’ils "vivent" ou est-ce qu’ils stagnent ? Ensuite, nous faisons des fiches d’inventaire, puis un classement dans trois catégories juridiques : soit ce sont des épaves, soit ce sont des bateaux abandonnés, soit ce sont des déchets.
Préserver la lagune
L’objectif de la ville de Sète est simple : il faut préserver et protéger la lagune et ses berges, comme nous le confie Romain Ferrera, adjoint au patrimoine maritime.
La ville a décidé d’intervenir avec l’agglomération, puisque nous sommes sur le domaine public maritime. L’Etat a accepté que nous puissions intervenir et mettre des moyens pour pallier les défaillances des particuliers qui ont laissé leurs bateaux. C’est un coût car cela représente plus de 50.000 euros sur deux ans mais c’est quelque chose qui mérite d’être fait.
110 épaves récupérées depuis 2013
Depuis 2013, 110 épaves ont été récupérées autour de l’étang. Elles sont ensuite dépolluées, détruites, broyées et complètement recyclées. Place maintenant à une nouvelle vie.
Voici le reportage de Jérome Gaussen, Valérie Banabéra et Elvira Diaz.