Les joutes de Sète battent leur plein depuis jeudi. Alors que les yeux du public sont rivés sur les jouteurs, nos équipes sont allés à la rencontre de jeunes hautboïstes dont Raimbaut Lacombe, 19 ans. Ils se livrent sans fard sur leurs sensations à l'approche de ce moment particulier.
Les célébrations de la Saint-Louis, en l'honneur de Louis XIV patron et fondateur de la cité sétoise, ont débuté ce jeudi 23 août et finissent le 28 août.
Mais se déroule ce lundi la joute des lourds, le moment fort des festivités. Comme à l'accoutumée, les défilés de hautbois vont accompagner les animations de la 276e des activités se déroulant sur le port de Sète.
Un moment particulier pour Raimbaut Lacombe, jeune hautboïste qui fait bien attention à respecter le protocole vestimentaire imposé par l'événement
Les cocardes, le brassard et la tenue blanche. Sans la tenue on ne peut pas défiler détaille-t-il avec précautions.
Pendant les fêtes de la saint Louis, celui qui a découvert l'instrument à vent à l'âge de 7 ans au conservatoire de Sète est de tous les défilés.
Sa mère Sophie se rappelle que son fils qui fait des études de chinois à Montpellier, a dû batailler pour pouvoir aujourd'hui réaliser son rêve d'enfant.
Au début c'était dur car il fallait maîtriser et apprendre la respiration pour sortir un son. Mais maintenant il se régale.
J'ai choisi le hautbois car je voyais les défilés quand j'étais petit et j'ai adoré ça.
Tambour et hautbois, duo indissociable des joutes
L'art du hautbois n'est pas à la portée du premier venu et demande des jours d'entraînement pour que l'harmonie opère, comme nous le détaille le professeur au conservatoire de Sète Philippe Carcassès.
Cela n'a pas été toujours été évident. Comme ils sont de différentes formes et tailles ils n'ont pas le même timbre et le même accordage. Il a fallu s'accorder ensemble, ce qui n'a pas été facile mais nous y sommes parvenus.
Le hautbois ne peut jamais se passer de son ami le tambour qui a lui aussi réuni pas mal de jeunes musiciens, curieux de découvrir les joutes de plus près.
Et même si ils répètent les mêmes morceaux tout au long de la journée, les musiciens possèdent un répertoire très large. Cette année, des hautboïstes catalans et ariégois ont été invités par les musiciens sétois.
On regarde les passes et les joutes donc on ne voit pas le temps passer. C'est une passion donc ce n'est pas de jouer le même morceau qui nous gêne abonde la joueur de hautbois Franck jadot
Passion. Un maître mot qui guide ces jeunes musiciens, avant toute chose jeunes amoureux de ces joutes, qui peuvent, comme l'année dernière lors du grand prix de la Saint Louis, durer 7 heures.
Pour les retardataires qui souhaitent encore en profiter demain, le programme complet ici