La pollution marine, un phénomène de plus en plus alarmant en Méditerranée ! Pour la 2ème année consécutive, le réseau des sentinelles de la mer en Occitanie organisait son festival. A Sète, sur un catamaran pédagogique, une tortue marine sauvée après avoir mangé du plastique a été relâchée.
Voir une tortue caouanne retrouver la liberté. C'est pour assister à cet émouvant spectacle que plusieurs générations sont montées à bord d'un catamaran océanographique dimanche à Sète, dans l'Hérault.
Prise dans un filet de pêcheur en avril, cette tortue marine baptisée "Pacifique" avait ingéré du plastique; soignée dans un centre spécialisée, elle n'avait pas vu la mer depuis plus de 6 mois.
Autour de son histoire, les militants associatifs du réseau sentinelles de la mer Occitanie ont voulut sensibiliser la population aux ravages que causent la pollution du plastique en Méditerranée.
Le reportage d'Esmeralda Terpereau et Juliette Mörch :
La seconde édition du Festival “Tous sentinelles de la mer”s'est déroulée du 26 au 30 septembre 2018, sur la façade méditerranéenne d’Occitanie.
Une trentaine d’animations étaient proposées dans le Gard, l’Hérault, l’Aude et les Pyrénées-Orientales.
Le réseau des sentinelles de la mer en Occitanie, c'est quoi ?
Coordonné par le CPIE Bassin de Thau depuis sa création en 2015, ce réseau réunit des associations et sociétés privées porteuses de programmes de sciences participatives mer et littoral en région Occitanie.
Ses membres proposent aux citoyens de contribuer à la science et à la préservation des milieux, en participant à une quinzaine de programmes en mer, lagunes et littoral. Il permet ainsi de donner une meilleure visibilité aux programmes existants, d’optimiser les observations et de fédérer une véritable communauté d’observateurs au niveau régional.
- Servir d’appui aux programmes de sciences participatives existants pour mieux mobiliser les publics et optimiser les observations
- Impliquer les gestionnaires et les scientifiques pour mieux cibler les actions de terrain, à des fins de gestion, de protection et de valorisation des espèces
- Fédérer une communauté d’acteurs impliqués dans la préservation des milieux marins et littoraux
- Impliquer tous les usagers de la mer dans une dynamique en faveur des sciences participatives
- Valoriser l’observateur dans l’amélioration des connaissances de son territoire
- Sensibiliser le public au respect et à la sauvegarde du patrimoine naturel marin et littoral
La tortue marine, une espèce bio indicatrice de l'état de santé de la mer.
La tortue caouanne, connue aussi sous le nom de « tortue grosse tête » est aussi reconnaissable à sa carapace en forme de coeur.Elle se nourrit de petits poissons, mollusques méduses et crustacés dont elle est capable de casser la carapace grâce à sa mâchoire puissante.
De nombreuses espèces végétales et animales voyagent à travers les océans en se fixant à sa carapace, faisant de cette espèce un véritable récif flottant.
L’accouplement a lieu en pleine mer près de la surface. Les femelles ne pondent que tous les deux ou trois ans et rejoignent alors la terre, où elles creusent un trou de près de 50 cm dans le sable pour y déposer une centaine d’oeufs.
L’incubation dure de 45 à 65 jours. De retour vers la mer, les petits sont très vulnérables, victimes de nombreux prédateurs comme les varans, crabes, rongeurs, poissons, oiseau, etc... Ils se laissent ensuite dériver en pleine mer pour rejoindre les aires d’alimentation.
Menacée d’extinction, la tortue caouanne est protégée au niveau international.