Sète : l'usine de production de biocarburant Saipol de nouveau menacée

Saipol, la filiale de Sète du groupe Avril se trouve de nouveau menacée par les normes de commerce international. Les 90 salariés de Saipol seront au chômage partiel à partir de février prochain.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Sous un soleil digne d'un mois de mai, les rangées de colza, encore verdoyantes, n'attendent que le tracteur de Gérard Tubéry. Comme tous les jours dans la Piège (Aude), le producteur procède au binage de son exploitation. Il s'est converti au colza il y a plus de 20 ans, avec l'essor de la filière des biocarburants, une culture rentable bien adaptée à la région.

Le colza français victime de la concurrence étrangère


Seulement, en septembre dernier, la Commission européenne est contrainte par l'Organisation mondial du commerce (OMC) de lever les barrières douanières sur la production d'ester [types de biodiesel obtenu à partir d'huiles végétales, NDLR] de soja argentin.

"On est en local, en produit contrôlé, garanti avec des bénéfices économiques, environnementaux et sociaux. Et voilà qu'on ouvre les frontières à des produits venus de l'étranger…", constate le producteur, inquiet pour la vente de sa récolte.

Six mois de chômage partiel pour les salariés de Saipol


Des nouvelles directives qui affectent l'usine Saipol de Sète. La filiale du groupe Avril va imposer dès le mois de février prochain six mois de chômage partiel à ses 90 salariés.

Christophe Guinois, électricien, automaticien et délégué du personnel Saipol CFDT avoue ne pas comprendre la situation :

"On a fait nos meilleurs chiffres de vente et de production en 2017. On va devoir fermer parce que les Argentins font mieux que nous. C'est aberrant."


L'usine de Sète est la plus menacée des quatre usines que compte le groupe Avril en France. Christophe Rouvière, directeur de l'usine Saipol craint de nombreuses répercutions sur tous les secteurs de la branche :

"Aujourd'hui, si on arrête les esters en France, on a va avoir des problèmes avec les protéines, avec le monde rural, les actionnaires, le port de Sète car on fait 20% de son activité, sans compter les impacts sur l'environnement…"


Le groupe Avril a déposé plainte pour concurrence déloyale devant les instances européennes. Il attend beaucoup du gouvernement français pour commercialiser un biocarburant nouvelle génération l'été prochain.

Saipol, la filiale de Sète du groupe Avril se trouve de nouveau menacée par les normes de commerce international. ©F3 LR

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
choisir un sujet
en region
choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information