Escale à Sète, c’est la visite des plus grands voiliers du monde mais pas seulement. Autour des bateaux, Jean-Michel Escafre, notre reporter, rencontre Philippe le joueur de bombarde bretonne, René le fumeur de harengs hollandais, une bande de corsaires tchèques et Catherine, une visiteuse en quête de liberté.
Avec le soleil revenu et les grands voiliers enfin à quai au port de Sète, il y a dans l'air ce mercredi matin une ambiance impatiente et joyeuse au premier jour d'Escale à Sète.
Comme beaucoup, Jean-Michel Escafre notre reporter web arpente les quais pour monter à bord des bateaux. Au fil de la matinée, le brouhaha de la foule qui s'épaissit, la musique et les odeurs des grillades prévues pour midi diffusent dans l'air une ambiance festive de fête populaire.
Assez vite, Jean-Michel fait des rencontres : Catherine qui rêve de liberté sur la Santa Maria Manuela, Philippe qui joue sur sa bombarde des airs traditionnels bretons, René qui fument des harengs hollandais et une bande de corsaires qui s'excite avant une bataille navale.
Catherine rêve de liberté sur la Santa Maria Manuela
Avec ses quatre-mâts et ses 68 m de long, c’est le plus gros bateau de cette 8e édition d’Escale à Sète. La rencontre avec Catherine se fait là où beaucoup de visiteurs immortalisent en photo ce moment unique : tenir le gouvernail.
Il est magnifique et sa taille est impressionnante.
Catherine
Qu'est-ce que l'on ressent quand on a les mains posées sur ce gouvernail ?
La liberté. On a envie qu'il parte de là pour aller en pleine mer... On largue les amarres tous les deux ?
Philippe bombarde des airs traditionnels bretons
Avec son groupe, il joue de la musique traditionnelle bretonne devant l'un des bateaux scène d'Escale à Sète le Pandora amarré quai du Maroc.
Est-ce que c'est facile de jouer avec autant de monde sur le quais ?
Cela demande de bien s'organiser mais c'est tellement beau et agréable de jouer à bord et devant ces bateaux. On arrive à mettre l'ambiance et c'est le principal, on est là pour ça.
René le fumeur de harengs hollandais
Devant un stand repérable à l'odeur et la fumée qui se dégagent de gros tonneaux, Jean-Michel rencontre René. Il fume des harengs depuis trente ans.
Ce qui est très important, c'est de surveiller le vent et l'humidité.
René
Est-ce que c'est facile de fumer des harengs ?
Non, ce n'est pas simple. À chaque fois c'est différent selon la météo. S'il y a du vent et de l'humidité, il faut s'adapter. Les harengs restent 1 heure dans les barriques. On voit qu'ils sont cuits quand ils prennent une couleur foncée. Ensuite, ils sèchent au minimum 4 heures pendus dans des cabines en bois.
Des corsaires tchèques excités avant la bataille
Aux alentours de midi, les visiteurs convergent en nombre devant deux répliques de célèbres grands voiliers : La Grace, un des mythiques bateaux corsaires du XVIIIe siècle et le Shtandart, le trois-mâts russe aux 28 canons. Il y a de l'excitation dans l'air : les corsaires s'agitent à bord puis haranguent la foule. Tout l'équipage est à la manœuvre pour participer à la bataille navale qui va faire rage entre les deux bateaux.
La bande de corsaires, René le fumeur de harengs, Philippe le joueur de bombarde et la goélette Santa Maria Manuela (mais probablement sans Catherine à son gouvernail) sont encore jusqu'au 1er avril à Sète pour la fête des traditions maritimes.