Alain Robert, originaire de Pézenas et spécialiste de l'escalade à mains nues, a grimpé vendredi 16 août sur un gratte-ciel hongkongais pour déployer une "banderole pour la paix" alors que des milliers de militants pro-démocratie manifestent depuis des semaines dans l'ex-colonie britannique.
Le "Spiderman" héraultais Alain Robert a escaladé vendredi 16 août un gratte-ciel de Hong Kong. A 57 ans, le grimpeur spécialiste des ascensions spectaculaires a gravi les 68 étages du Cheung Kong Center, dans le quartier financier de Central, alors que le temps était chaud et humide.
Au cours de cette ascension, il a déployé une "banderole de la paix" où figurent les drapeaux chinois et hongkongais réunis, ainsi qu'une poignée de mains. Un message qui intervient au moment où l'ex-colonie britannique vit sa pire crise politique avec des manifestations quasi-quotidiennes pour réclamer plus de démocratie.
VIDEO: 'Spiderman' scales Hong Kong skyscraper, unfurls 'peace' banner.
— AFP news agency (@AFP) August 16, 2019
Frenchman Alain Robert climbs a building in Hong Kong amid rising political tensions to unfurl a banner showing a handshake alongside emblems of the city and China pic.twitter.com/32xQ6ndpje
Avant son ascension, Alain Robert a rendu expliqué dans un communiqué que cette action était "un appel urgent à des consultations entre les Hongkongais et leur gouvernement". "Peut-être que ce que je fais fera baisser la température et provoquera des sourires. C'est en tout cas ce que j'espère", a-t-il dit dans un communiqué. Un message qui n'a pas fait l'unanimité.
"Voulez-vous vraiment serrer la main des bouchers et des dictateurs?", a tweeté le caricaturiste chinois Badiucao, dissident basé en Australie. "Cela montre que de nombreux étrangers ne comprennent pas le fond du problème entre Hong Kong et la Chine", a réagi de son côté un internaute sur un forum.
Des manifestations monstres
Hong Kong est depuis le début du mois juin le théâtre de manifestations monstres, et parfois violentes. Un mouvement de contestation parti d'un projet de loi controversé de l'exécutif hongkongais pro-Pékin, qui voulait autoriser les extraditions vers la Chine. Les militants demandent l'abandon pur et simple de ce projet ainsi que l'élection d'un successeur pour Carrie Lam, cheffe de l'exécutif, au suffrage universel direct, et non pas désigné par Pékin.Le "Spiderman français" n'en est pas à son premier passage à Hong Kong, il avait notamment escaladé deux fois le Cheung Kong Center, mais c'est sans doute l'un de splus polémiques. En mars, il s'était hissé au sommet de la tour Engie à La Défense afin de lever des dons pour la reconstruction de Notre-Dame.