Selon le bilan présenté par l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer, 8% des stocks de poissons sont en train de s'effondrer. Le merlu et la sardine sont les espèces les plus menacées. Les stocks de thon rouge sont en hausse, une bonne nouvelle pour les pêcheurs de Sète.
La situation en Méditerranée est “globalement préoccupante”, selon le rapport des chercheurs de l’Ifremer.
Sur les 12 000 tonnes de poissons débarqués en Méditerranée et que les chercheurs ont étudié, ils ont repéré que seulement 6% des stocks sont bien gérés.
Dans la région, les stocks de merlu du Golfe du Lion suscite de sérieuses inquiétudes, tandis que ceux de l'Atlantique dans le Golfe de Gascogne se portent plutôt bien.
Les stocks de sardines sont eux au plus bas.
Pour obtenir ces chiffres, les chercheurs ne se contentent pas des déclarations des pêcheurs, ils observent aussi les débarquements et font même des contrôles à bord des bateaux.
Globalement, si on regarde les espèces débarquées par la pêche française dans l'Atlantique nord-est et la Méditerranée, à peu près la moitié des débarquements proviennent de stocks exploités durablement", explique Alain Biseau, coordinateur des expertises halieutiques de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer.
Le thon rouge de retour
Le rapport présente tout de même une bonne nouvelle : l'augmentation des stocks de thon rouge.
Grâce aux quotas instaurés en 2007, les stocks augmentent légérement.
Le stock actuel de thon rouge adulte est estimé à un peu moins de 500 000 tonnes.
En Méditerranée, seul deux espèces sont soumises à des quotas de pêche : le thon rouge et l'espadon.