Suspicion de cyanobactéries toxiques dans le lac du Salagou : baignade déconseillée jusqu'à nouvel ordre

La baignade a été interdite sur la plage de Clermont-l'Hérault, mardi 13 août. Car les seuils de vigilance de toxicité des cyanobactéries ont été dépassés en six points de prélèvement sur neuf dans l'eau du lac du Salagou. Des analyses plus poussées sont en cours.

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Si la présence de cyanobactéries dans l'eau peut s'avérer anodine, leur toxicité ne l'est pas. Or, les seuils de vigilance de toxicité des cyanobactéries ont été dépassés dans six des neuf points de prélèvement du lac de Salagou, nous apprend le Grand site Salagou sur sa page Facebook, mardi 13 août

Chargé d'effectuer régulièrement ces tests, le département de l'Hérault a communiqué ces résultats aux communes avoisinant le lac mardi en début d'après-midi, laissant aux municipalités la responsabilité d'interdire ou non la baignade.

Clermont-l'Hérault ne prend pas de risques

Selon "un principe de précaution", la ville de Clermont-l'Hérault a hissé le drapeau rouge sur sa plage surveillée. "C'est embêtant pour les professionnels du tourisme" à l'approche du 15 août, mais "mieux vaut ne pas prendre de risques", commentent les services de communication de la mairie.

De son côté, le département a fait poser des panneaux de prévention vers les points d'accès à l'eau non surveillés, pour recommander les précautions suivantes : ne pas ingérer l'eau, éviter la baignade et éloigner ses animaux du lac.  

Même si ces résultats ne permettent pas d'affirmer que la baignade est dangereuse pour la santé des hommes ou des animaux, le département de l'Hérault a déclenché une procédure de suivi et d’alerte par précaution. Des analyses plus poussées sont en cours dans un laboratoire. 

"Une mesure préventive"

Contactée par France 3, l'Agence régionale de santé (ARS) tient à rappeler que cette interdiction de baignade est une "mesure préventive". "Rien ne permet pour l'instant d'affirmer que le lac contient des cyanobactéries toxiques", répète la directrice départementale adjointe de l'ARS, Murielle Kordylas.

À l’heure actuelle, le département a détecté une augmentation de chlorophylles (d'algues, ndlr) qui peut signifier la présence de cyanobactéries toxiques dans l'eau. Mais cela n'a pas encore démontré par les analyses complémentaires en cours.

Murielle Kordylas, directrice adjointe de l'ARS dans l'Hérault

L'ARS félicite enfin la prudence du gestionnaire du site et des élus locaux, qui ont privilégié la sécurité des locaux et des vacanciers.

Un risque estival

La mairie de Clermont-l'Hérault ajoute que le lac n'avait pas fait l'objet de telles suspicions depuis des années. De son côté, la municipalité teste aussi régulièrement le niveau de toxicité des cyanobactéries. Les derniers résultats datent de début août et n'avaient rien décelé d'anormal, précisent encore les services de communication. 

Prolifération due à la chaleur

La chaleur des derniers jours a peut-être changé la donne. Les cyanobactéries prolifèrent en été. Elles se développent généralement quand la température de l'eau excède les 20 degrés. Aussi appelées "algues bleues", elles libèrent de l'oxygène en pratiquant la photosynthèse, ce processus bioénergétique essentiel au vivant. 

Toutes les cyanobactéries ne sont donc pas nocives. Mais lorsqu'elles se concentrent dans un espace aquatique en période de fortes chaleurs, certaines produisent des toxines qui peuvent s’avérer dangereuses pour les humains (troubles cutanés, digestifs ou nerveux) voire mortelles pour les animaux. 

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