L'agresseur présumé de Christian Puech est jugé ce mercredi 14 juin à Montpellier. Le militant écologiste avait été roué de coups par un individu qui déversait en toute illégalité des gravats sur un chemin. Deux ans après les faits, la victime se souvient d'une agression d'une rare violence.
"Le médecin légiste dit qu'il n'est pas possible qu'avec le poing d'un homme on puisse faire toutes ces fractures... le choc a été effroyable". Deux ans après, l'agresseur présumé de Christian Puech est jugé ce mercredi 14 juin devant le tribunal correctionnel de Montpellier. L'infatigable militant écologiste, âgé alors de 79 ans, avait été roué de coups alors qu'il tentait de s'opposer à un dépôt sauvage sur la commune de Montbazin, petit village de 3000 habitants de l'est de l'Hérault.
Les faits remontent au 24 mai 2021. Ce jour-là, alerté par le bruit d'un camion, il surprend un individu en train de déverser en toute illégalité des gravats sur un chemin. Il décide alors de le filmer pour dénoncer l'infraction.
J'essayais de me tenir à distance mais il s'est jeté sur moi, il voulait absolument me voler la caméra. C'est à ce moment-là que j'ai été frappé, probablement avec un objet contendant.
Christian Puech, militant écologiste agressé.
"J'ai été victime d'une tentative de meurtre"
Frappé à la tempe droite, il reçoit plusieurs coups de pied au visage alors qu'il est à terre. Le médecin relèvera six fractures à la face, deux fractures au tibia gauche qui l'empêcheront de marcher. Il souffrira également d'un hématome cérébral. "Plus qu'un passage à tabac, j'ai été victime d'une tentative de meurtre", affirme Christian Puech qui dit aussi avoir "été laissé pour mort sur un chemin de garrigue" par son agresseur. Conduit dans un état grave au CHU, il se verra fixer six mois d'ITT (Interruption temporaire de travail) par le médecin.
Le militant écologiste mettra plus d'un an à se remettre de l'agression. Il retrouvera ensuite son agresseur via les réseaux sociaux. Ce dernier est poursuivi pour violence volontaire mais il nie les faits qui lui sont reprochés.
A la veille de l'audience, Christian Puech était serein : "j'ai eu la chance de survivre à cette terrible épreuve, je n'ai pas de haine dans le cœur. Si justice peut être faite, ce sera une bonne chose. Si elle n'est pas faite, ça fait partie des choses humaines".
Ecrit avec Carine Alazet et Josette Sanna.