Lors d'une journée de lutte contre les discriminations à Narbonne, la présidente PS de la région Occitanie a mené une lourde charge contre l'extrême-droite.
Sur l'extrême-droite, Carole Delga, ancienne ministre de François Hollande et présidente du conseil régional d'Occitanie, n'est jamais tendre. Régulièrement, elle fustige notamment le Rassemblement national (RN) et les idées qu'il véhicule.
A Narbonne, ce mercredi, les mots sont montés d'un cran.
A la tribune, alors qu'elle participait à une journée de lutte contre les discriminations, en présence du défenseur des droits Jacques Toubon, la présidente de la région a eu des mots très durs :
Des propos plus acentués sur la forme mais qui, sur le fond, rejoignent les positions très tranchées de Carole Delga particulièrement sur le RN et ses élus, premier groupe d'opposition au Conseil régional d'Occitanie.L'extrême-droite, c'est des idées fascistes et nazies. Voilà, il faut le dire. Il faut faire prendre conscience de la dérive de ce populisme, de cette gangrène (Carole Delga)
Des positions partagées régulièrement par d'autres personnalités de gauche. Toutefois, le mot "nazi" est rarement employé par des élus importants en France pour qualifier les idées de l'extrême-droite.
Il y a une dizaine de jours, Carole Delga avait déjà signé une tribune dans Le Parisien contre l'hystérisation autour du thème de l'immigration, reprochant notamment à Emmanuel Macron de faire le lit du RN.Tout cela dans un contexte électoral qui s'accélère : les municipales en mars prochain, lors desquelles le RN va tenter de décrocher de nouvelles villes en Occitanie, notamment à Perpignan avec Louis Alliot ; mais il y a aussi les régionales en 2021.
Carole Delga sera candidate à sa propre succession à la tête de la région et sait que son adversaire principal se situe à la droite de la droite. Toutefois, la majorité LREM a aussi un oeil très attentif sur l'Occitanie.
L'entourage de Carole Delga avait vivement réagi le week-end dernier quand, dans un article de presse, elle était qualifiée de "femme à abattre" par un conseiller (resté anonyme) de l'Elysée.
La campagne des régionales 2021 n'a pas encore débuté mais elle sent déjà le soufre.