Lassée par les reports successifs d'ouverture et le manque de vision à long terme, la chambre professionnelle des opérateurs de domaines skiables "Domaines Skiables de France" interpelle le gouvernement.
En plein brouillard. Tel est l'état d'esprit des professionnels de la montagne ces jours-ci, comme bon nombre de secteurs d'activité. Mais ils préviennent : "si les remontées mécaniques n’ouvrent pas le 30 janvier, toute la saison sera irrémédiablement compromise"
1,6 milliards de pertes de chiffre d’affaires
Certes, le ski de fond et la pratique de raquettes sont toujours autorisés en montagne, mais c'est loin de compenser les dégâts dans les trésoreries.
Domaines Skiables de France déplore ainsi déjà 1,6 milliards de pertes de chiffre d'affaires sur la saison, ce qui représente 80% de l'activité à Noël. Auxquels s'ajoutent 1,5 milliards déjà perdu en mars/avril 2020, à l'annonce du premier confinement.
"Le bilan est très lourd avec 70% d'occupation en moins par rapport aux 2 semaines des vacances de Noël/Nouvel An de 2019-2020 et 80% à 90% de pertes de recettes pour l’écosystème montagnard massivement à l’arrêt."
Un gouffre financier pour les stations de montagne, qui en plus pourraient profiter d'un enenigement exceptionnel cette saison. Une situation dramatique, alors que les skieurs français vont s'adonner à leur passion à l'étranger.
Le gouvernement pointé du doigt
Les voisins européens ont amorcé la réouverture de leurs stations comme en Andorre, ou en Italie prochainement, en suivant des protocoles sanitaires stricts.
Un maintien de la fermeture des remontées incompréhensible en France, alors que "début janvier, Domaines Skiables de France a fait des propositions concrètes pour nourrir l’ambition du gouvernement « d’ouvertures progressives à partir du 7 janvier » [...] Là encore le gouvernement, n’a pas daigné étudier la question ni concerter les conditions possibles des premières autorisations."
Les acteurs de la montagne sont acerbes contre les pouvoirs publics : "on retiendra que nos responsables politiques et leurs « experts » persistent à penser qu’il est préférable de sacrifier toute une économie qui représente 140 000 emplois et 10% du tourisme français."
Un cri d'alarme, alors que les vacances de février arrivent bientôt. Elles s'étaleront du 6 février au 1er mars, selon les zones.