Grosse frayeur pour une conductrice sur l'A61. Elle a fait 40 km avec son régulateur de vitesse bloqué et escorté par les gendarmes
Une automobiliste, se disant dans l'incapacité de désactiver son régulateur de vitesse, a été escortée par les gendarmes sur 40 km lundi après-midi sur l'autoroute à partir de Toulouse vers Carcassonne, jusqu'à ce qu'elle s'arrête enfin, a-t-on appris auprès des gendarmes.
Selon le quotidien La Dépêche du Midi qui révèle l'information mardi, l'automobiliste, au volant d'une Toyota Prius, s'est retrouvée "dans l'incapacité de désactiver son régulateur de vitesse bloqué à 75 km/h" alors qu'elle était sur le périphérique toulousain. Elle a alerté la gendarmerie avec son téléphone portable et, à l'approche du péage autoroutier, l'exploitant ASF a fait relever une barrière "pour libérer l'accès et éviter l'accident".
"Nous avons escorté le véhicule, jusqu'à ce que la conductrice parvienne à s'arrêter à force de manipulations de l'embrayage et du freinage", a indiqué le centre opérationnel de gendarmerie de Haute-Garonne.
Des automobilistes invoquent régulièrement ce type d'incident depuis la diffusion de masse des régulateurs de vitesse électronique il y a une dizaine d'années. Souvent, les constructeurs ont imputé les difficultés à des fausses manoeuvres des conducteurs mais des opérations de rappel liées aux régulateurs ont déja eu lieu dans le monde. Toyota Europe, interrogé par l'AFP, indique "attendre une notification officielle de l'incident pour prévoir une expertise", mais assure "n'avoir jamais connu de panne de régulateur de vitesse".
Toyota a rappelé des millions de véhicules en 2009-2010 pour des problèmes d'origine différente, la pédale d'accélération se bloquant parfois en position enfoncée.
En France, plusieurs affaires impliquant les régulateurs sont allées devant les tribunaux à la suite d'accidents mortels.
En mars 2010, la cour d'appel de Rennes a relaxé le propriétaire d'une Toyota, poursuivi après un accident mortel à un péage, au motif que celui-ci n'avait "pu résister à la force imposée à lui".
En décembre 2011, au contraire, la cour d'appel d'Orléans a conclu que le propriétaire d'une Renault ayant percuté un bouchon avait paniqué, réactivant le régulateur en actionnant plusieurs commandes à la fois. Aucune défaillance mécanique ou électronique du véhicule n'avait été décelée.