Les parents de Brice Taton envisagent une procédure en dommages et intérêts contre l'Etat serbe.
Toulouse: la famille Taton attaque l'Etat serbe
Après la mort de leur fils en 2009, les parents de Brice Taton décide de poursuivre la Serbie pour obtenir des dommages et intérêts.
Les parents de Brice Taton, le supporteur toulousain tué à Belgrade en 2009 en marge d'un match de football, "vont lancer une procédure en dommages et intérêts contre l'Etat serbe", a indiqué hier l'association Brice, créée en hommage au jeune homme, sur son site internet.
"Notre ultime recours maintenant va être de lancer une procédure en dommages et intérêts contre l'Etat serbe pour manquement grave aux règles de sécurité et d'encadrement à l'occasion d'une rencontre sportive", souligne le texte du communiqué des parents qui insistent sur "le comportement violent de certains supporters serbes (.
..) parfaitement connu des autorités."
Selon le texte, les parents qui ont accueilli les réductions de peine en appel des accusés en janvier dernier avec une "profonde tristesse", ont indiqué que leur avocat en Serbie "va engager une procédure en ce sens".
Fin janvier, la Cour d'appel de Belgrade avait considérablement réduit les peines de prison prononcées contre 14 personnes condamnées pour la mort de Brice Taton. Les peines de première instance en janvier 2011, qui allaient de quatre à 35 ans de prison, avaient été réduites en appel de quatre à 15 ans de prison.
Brice Taton avait été sauvagement battu le 17 septembre 2009 à Belgrade, où il était venu assister à un match de l'équipe de Toulouse, dont il était supporteur, contre le Partizan Belgrade en Europa League.
Quelques heures avant la rencontre, Brice Taton et ses compagnons avaient été attaqués avec une violence extrême par des supporteurs serbes dans le centre de Belgrade.
Grièvement blessé à la tête et au thorax, Brice Taton est mort le 29 septembre dans un hôpital de Belgrade. Il avait 28 ans.
Ce drame avait suscité une émotion considérable en France, mais aussi en Serbie, attirant de nouveau l'attention sur la violence des supporteurs serbes, dont s'était inquiété le président de Serbie Boris Tadic lui-même.