Les grands électeurs de Lozère appelés aux urnes ce dimanche pour remplacer le sortant Jacques Blanc.
Alain Bertrand (DVG), dont l'élection a été annulée en décembre par le Conseil constitutionnel, apparaît comme le favori du scrutin partiel organisé dimanche à Mende pour le fauteuil de sénateur de Lozère, face à trois adversaires, un UMP, un Modem et un FN.
Le Conseil constitutionnel, qui avait été saisi par le sortant battu Jacques Blanc (UMP) à qui il avait manqué une voix (169 pour 170 requises) pour passer au premier tour, avait motivé l'annulation en constatant qu'il était apparu une "irrégularité" concernant un délégué suppléant.
Le 25 septembre, M. Bertrand, maire de Mende, avait obtenu 168 suffrages au premier tour, puis avait été élu au second avec 173 voix, contre toujours 169 à M. Blanc, lequel avait concédé sa seconde défaite électorale en 38 ans de carrière. Jean-François Pardigon (FN) avait obtenu une voix.
Ce succès avait confirmé l'ancrage de M. Bertrand, 60 ans, dans ce département rural, le moins peuplé de France et bastion de la droite. Il était ainsi devenu le premier sénateur de gauche de Lozèredepuis le départ de Pierre de Chambrun (1942).
En 2008, déjà, aux municipales, le Premier secrétaire du PS lozérien et conseiller municipal depuis 1995 avait fait basculer Mende. Une première depuis la Libération.
Ce résultat ajouté à ceux de la commune Langogne et de trois cantons, c'est un total de 28 grands électeurs que la droite a perdus, si l'on y ajoute une voix du conseil régional de Languedoc-Roussillon que M. Blanc a présidé de 1986 à 2004.
Pour ce nouveau scrutin, Jacques Blanc, l'ancien député (1973-2001) et sénateur (2001-2011), âgé de 72 ans, s'est finalement retiré, après avoir obtenu l'invalidation, et a décidé d'apporter son soutien à Jean-Paul Pourquier (UMP).
Autres candidats, M. Pardigon (FN) ainsi que Philippe Rouchoux (Modem). M. Bertrand a reçu le soutien du groupe auquel il appartenait au Sénat, le Rassemblement démocratique et social européen (RDSE).
Selon Jacques Mézard, président du RDSE, "le délégué (dont fait état le Conseil constitutionnel dans sa décision d'invalidation) était un soutien avéré du candidat UMP et adversaire d'Alain Bertrand".
Alain Bertrand "n'est en rien responsable" de l'annulation, due à une "irrégularité
de procédure", a-t-il ajouté, affirmant en conséquence "ne pas douter un seul instant
que les grands électeurs de Lozèrevont lui renouveler leur
confiance".