Aucun lien entre le suspect et le meurtrier

L'homme qui s'accusait du meurtre de Patricia Bouchon, a été relâché dimanche soir après 36 heures de garde à vue.

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BOULOC FIN GARDE A VUE

L'homme qui s'accusait du meurtre de Patricia Bouchon a été relâché hier soir après plusieurs heures de garde à vue. Les analyses ADN ont parlé, toutes les vérifications ont été faites mais c'est donc confirmé, il n'y a aucun lien entre ce tarnais et le crime de la joggeuse.

L'homme de 36 ans "n'a donné aucune indication ou précision sur les faits dont
il se prétendait l'auteur", a souligné le procureur de la République, décrivant
une personne "dans une grande détresse psychologique". Il a été hospitalisé dans
une unité psychiatrique, selon des sources proches de l'enquête

La garde à vue a été levée dimanche à 22h40, a précisé M. Valet en expliquant:
"les enquêteurs ont procédé à toutes les vérifications qui s'imposaient de façon
à ne pas passer à côté de quelque chose (...) vu l'enjeu d'une telle démarche,
un homme venant s'accuser, il était hors de question de le laisser repartir sans
tout vérifier".
 Le procureur n'a pas voulu donner plus de précisions sur les vérifications faites
mais de source proche de l'enquête on confirme que son ADN n'était pas celui retrouvé
sur les affaires et le corps de la victime et que les vérifications d'emploi du
temps n'ont rien donné.

Le mystère entourant le meurtre de cette femme de 49 ans, vertèbres cervicales
et crâne brisés sous les coups pendant son jogging matinal, reste entier malgré
des centaines d'auditions et plus d'une dizaine de gardes à vue.
 Quatorze enquêteurs de la section de recherches (SR) de la gendarmerie de Toulouse
continuent de chercher le meurtrier 16 mois après le drame, et malgré la déception
du week-end l'un d'eux assurait lundi: "On poursuit les investigations, on va le
trouver"

Chronologie du weekend

Les enquêteurs, le parquet et la juge d'instruction Nicole Bergougnan ont été
alertés samedi en fin de matinée lorsqu'un Tarnais de 36
ans est allé s'accuser du meurtre de Mme Bouchon à la gendarmerie de Vielmur-sur-Agout (Tarn), près de Castres, à 70 kilomètres environ du lieu du drame.


 Placé en garde à vue, il a été transféré samedi soir à Toulouse
par les gendarmes de la SR qui ont effectué de multiples vérifications sur les
dires de cet homme et son emploi du temps.
 De source proche de l'enquête, on indique qu'une perquisition de son domicile
a aussi été effectuée dans un village non loin de Vielmur-sur-Agout.
 Les enquêteurs ont également fait procéder à la comparaison de son ADN avec une
empreinte trouvée sur des objets appartenant à la victime, un chouchou et une boucle
d'oreille retrouvés sur la scène de crime, un petit chemin près de Bouloc, et sur
un gant en latex enfoncé dans sa gorge lorsque sa dépouille fut retrouvé six semaines
plus tard.


 Un homme en détresse psychologique


 "A l'issue de ces vérifications, aucun lien n'a pu être établi entre cet homme
et l'affaire de Bouloc", a déclaré lundi le procureur Michel Valet.
 L'homme "n'a donné aucune indication ou précision sur les faits dont il se prétendait
l'auteur", mais "vu l'enjeu d'une telle démarche, un homme venant s'accuser, il
était hors de question de le laisser repartir sans tout vérifier", a souligné le
procureur de la République, pour expliquer les 36 heures de garde à vue.
 Son profil intéressait aussi les enquêteurs. Le suspect habitait Toulouse
au moment des faits et connaissait bien la région toulousaine,
et selon une source proche du dossier les gendarmes recherchent un homme d'une
trentaine d'années.
 M. Valet a toutefois précisé que "la démarche de cet homme est apparue très vite
comme dictée par une grande détresse psychologique" et il a fait état d'une "prise
en charge médicale organisée avec sa famille" à l'issue de la garde à vue. L'homme
a été hospitalisé dans une unité psychiatrique, selon une source proche de l'enquête.
 Patricia Bouchon était sortie comme tous les matins vers 04H30 sur les routes
de campagne, avant d'aller travailler à Toulouse, où elle
occupait un emploi de secrétaire dans un cabinet d'avocats, mais n'est jamais revenu.
 Malgré d'intenses recherches et un dispositif exceptionnel (hélicoptères, plongeurs,
battues de militaires), son cadavre n'a été retrouvé que le 29 mars à Villematier,
à dix kilomètres de chez elle, dissimulé dans un conduit d'eau sous une route de
campagne.
 Les enquêteurs ont exploré les pistes d'un rôdeur, celle d'une connaissance, jusqu'ici
en vain.

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