Béziers : un employé se suicide à la CPAM

L'homme de 51 ans a été retrouvé pendu dans son bureau, mercredi soir. Il a laissé une lettre expliquant son geste.

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Témoignages des collègues de Thierry

Un quinquagénaire a été retrouvé pendu mercredi soir dans son bureau de la Caisse primaire d'assurance maladie, à Béziers, après avoir laissé une lettre où il accuse le directeur de la CPAM de l'Hérault d'être à l'origine de son geste, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

Conséquence de ce drame, les 11 agences CPAM de l'Hérault sont fermées ce jeudi et le seront vendredi aussi.

La CPAM de l'Hérault emploie un peu moins de 1.000 personnes, dont 300 à Béziers. Des cellules d'écoutes des salariés seront mis en place dès vendredi sur plusieurs sites de la CPAM 34.

"Ce geste est la conséquence de ce que je vis au quotidien depuis deux ans. C'est pourquoi j'accuse (le directeur de la CPAM) de m'avoir pourri mes deux dernières années de vie sans me laisser la moindre chance de survie", a écrit cet homme de 51 ans, dans un long courrier reçu jeudi par le quotidien Midi Libre.

Un mail envoyé à tous ses collègues de la CPAM de l'Hérault et aux retraités de la CPAM de Béziers.

Béziers (Hérault) - les collègues de Thierry Hainaut dans la CPAM - 1er mars 2012

"Il est 20h15. Nous sommes le 29 février 2012. Si vous lisez cette lettre c'est que je vous aurai quitté définitivement", commence-t-il, avant de s'en prendre à son supérieur auquel il reproche "de l'avoir mis dans un placard à son arrivée il y a deux ans et de n'avoir rien fait pour trouver une solution": il dit avoir été "tué professionnellement et détruit psychologiquement".

"J'ai essayé de tenir mais c'était trop dur", assure le désespéré, avant de lancer: "Si je ne devais pas être le premier, que surtout je sois le dernier!".

La direction de la CPAM 34 a dit "j'assume totalement" et "je refute l'idée que Thierry Hainaut ai été mis au placard".

Le directeur regrette profondément de "ne pas avoir vu le désarroi et la souffrance de Thierry Hainaut".

Béziers (Hérault) - les collègues de Thierry Hainaut devant la CPAM

1er mars 2012

Des extraits de la lettre laissée par Thierry Hainaut* :

"Bonsoir,

Nous sommes le 29 février 2012. Il est 20 heures 15.

Si vous lisez ce mail, c'est que je vous ai quittés, définitivement."... (...)

"J'ai tenu à vous informer de mon geste, car il est la conséquence directe de l'enfer psychologique que je vis au quotidien depuis 2 ans, que j'ai pourtant essayé de surmonter, de toutes mes forces, pour mon épouse et mes enfants, mais qu'aujourd'hui je n'arrive plus à assumer." (...).

"Et puis il y a eu cette fusion des CPAM de Béziers et de Montpellier, qui a fait que depuis deux ans, je me traîne misérablement dans ce qu'on appelle communément un « placard »." (..).

"Je ne peux plus supporter qu'on me laisse crever lentement sans même avoir pris la peine d'écouter mes appels au secours ni de m'expliquer pourquoi." (...).

"J'ai été : tué professionnellement et détruit psychologiquement" (...).

"J'ai essayé de tenir bon, mais jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, c'était devenu vraiment trop dur." (...)*

*Les parties personnelles ont été expurgées.

*Les accusations nominatives ont été expurgées.

*Les remerciements nominatifs ont été expurgés.

Ce mail nous a été transmis par nos confrères du Midi Libre qui en étaient destinataires.

Retrouvez le document sur le site de Midi Libre ===> cliquez ici

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