Le procès pénal en appel de la catastrophe d'AZF s'est achevé à 15h30.
Le procès pénal en appel de la catastrophe d'AZF s'est achevé à 15h30.
C'est maître Daniel Soulez-Larivière, principal avocat de la défense, qui aura eu le mot de la fin de ces quatre mois et demi d'audience.
Lui qui se décrit comme le plus vieux des avocats de ce côté de la barre, a eu, pour cette raison, le privilège "d'accommoder les restes".
Et c'est ce qu'il a fait pendant une heure et demi. Balayant l'ensemble du dossier. Démontant les piliers de la thèse accusatoire. Dénonçant la cabale contre un industriel et ses avocats.
Pour Daniel Soulez-Larivière, cette affaire aurait dû s'arrêter bien plus tôt et n'a été renvoyée au pénal que parce que les experts se sont entêtés. "Le problème des experts, c'est un peu le même que celui des avocats : il faut qu'ils trouvent. Nous, on est dans le même cas. Nous sommes soumis aux mêmes aléas, aux mêmes dangers mais nous sommes toujours confrontés à la contradiction donc nous sommes plus prudents !"
Les experts avaient une revanche personnelle à prendre, selon lui.
Quant au tir 24 de Didier Bergues, sur lequel tout repose, Daniel Soulez-Larivière le qualifie de pur délire : "Je pense un instant que je suis devant une juridiction pénale et que j'entends ça !"
Pour finir, l'avocat a commenté le lien de causalité par défaut, défendu par les avocats généraux lors de leur réquisitoire. Si la cour devait condamner sur ce principe, a-t-il conclu, nous serions dans un problème constitutionnel, "contraire à tous nos principes".
UNE FIN... INATTENDUE
La cour d'appel de Toulouse a ensuite donné la parole aux prévenus du procès, Daniel Grasset, représentant de Grande Paroisse et Serge Biechlin, ancien directeur de l'usine AZF. Tous deux ont décliné, n'ayant rien à déclarer.
Après un temps d'arrêt, peut-être dû à la surprise, le président Bernard Brunet a levé l'audience, mettant ainsi un point final à ces quatre mois et demi de procès.
Demain (et peut-être mardi 20 mars si nécessaire), l'audience sera consacrée aux intérêts civils.
DE LA DIFFICULTE D'ENVISAGER LA FIN
Difficile, en effet, pour des parties qui ont passé plus de quatre mois dans la salle Jean-Mermoz, de réaliser que ce procès en appel de la catastrophe d'AZF vient de s'achever. A tel point qu'une heure après la levée de l'audience, un bon nombre d'entre elles était encore là, au pied des marches de la salle, à commenter la journée, et plus généralement l'ensemble des débats, voire de l'affaire.
Certains se disent déçus de ne pas avoir été entendus, d'autres estiment que la cour a tout en main pour juger.
Les positions restent irréconciliables et l'attente sera longue avant l'arrêt de la cour, prévu le 24 septembre prochain...