L'avionneur européen décroche 16 milliards de dollars de commandes.
La concurrence avec Boeing aura été féroce... Jusqu'au bout.
Alors que l'Américain s'apprêtait à annoncer la commande inattendue de 100 Boeing 737 par la compagnie américaine United Airlines, Airbus a brandi quatre commandes de dernière minute.
Au total, les transactions ont porté sur 115 avions des familles moyen-courrier A320, long-courrier A330 et futur long-courrier A350. Sur 16,9 milliards de dollars de commandes, 11 concernent des commandes fermes de 54 appareils.
Les performances d'Airbus ont été un peu éclipsées par l'annonce d'un retard possible sur la livraison du futur long-courrier A350, et l'absence de commandes pour l'A380.
John Leahy compte vendre trente de ces super jumbos cette année mais n'a annoncé
jusqu'à présent que quatre commandes.
"Le marché s'est un peu ralenti mais notre objectif reste inchangé et je pense
que nous avons de bonnes chances de l'atteindre", a-t-il dit. Le PDG d'Airbus, Fabrice Brégier, a martelé que le programme A350 devait avancer pas après pas, sans précipitation, et qu'il ne voulait pas renouveler les erreurs du passé, comme lors du développement de l'A380, qui a accusé plus de trois ans de retard.
Il a notamment expliqué qu'Airbus travaillait en étroite collaboration avec les sous-traitants. Il a en outre estimé que le programme était sous contrôle et les difficultés rencontrées "connues".