Le 29 mars à Montpellier, François Hollande assistera au congrès de la FNSEA comme 6 autres candidats.
Robert Navarro, sénateur apparenté PS de l'Hérault dont l'immunité parlementaire a été partiellement levée pour une affaire judiciaire, sera "au premier rang" jeudi lors de la visite de François Hollande au congrès de la FNSEA à Montpellier, a indiqué samedi son entourage. Initialement, le candidat PS devait être dans les Dom-Tom à cette date.
"Robert Navarro sera bien dans la salle, et il sera au premier rang, en tant que parlementaire", a déclaré un de ses proches collaborateurs.
L'ex-patron de la Fédération socialiste du département, membre à l'automne de l'équipe de campagne dans l'Hérault de M. Hollande lors des primaires du PS, est visé par un dossier d'abus de confiance déclenché par une plainte de son ancien parti, qui l'avait exclu en 2010 pour son soutien à Georges Frêche.
Robert Navarro n'a pas été entendu dans le cadre de l'enquête mais son immunité parlementaire a été partiellement levée par le bureau du Sénat le 15 mars, en même temps que celle du sénateur PS des Bouches-du-Rhône Jean-Noël Guérini, mis en examen dans une affaire de marchés publics présumés frauduleux.
M. Guérini, qui s'est mis en retrait du PS, n'avait pas assisté, le 14 mars, à un meeting de François Hollande à Marseille. Mais M. Navarro, qui crie au "flingage politique" et à "l'acharnement médiatique", a fait une différence samedi entre les deux affaires.
"Les médias font un amalgame, c'est de leur responsabilité. Ça ne me fait pas forcément plaisir, mais ça les regarde", a-t-il déclaré en marge d'une conférence de presse où il présentait une proposition de loi relative au développement des langues et cultures régionales.
François Hollande "n'est gêné de rien du tout et n'a jamais rien dit à personne. Ce sont des médias qui colportent des rumeurs de quelques personnes qui en veulent à Robert Navarro. François Hollande n'a jamais dit un mot de travers, il a fait un distinguo (...) L'affaire Guérini dans les Bouches-du-Rhône n'a rien à voir avec la pseudo-affaire Navarro", a martelé l'élu de l'Hérault.