Le trompettiste classique, né à Alès dans le Gard, est décédé, dimanche, à l'âge de 78 ans
Le trompettiste classique de renommée mondiale Maurice André est décédé dans la nuit de samedi à dimanche à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) à l'âge de 78 ans, a-t-on appris dimanche auprès de sa famille.
Il est décédé à 23H45 samedi à l'hôpital de Bayonne, a-t-on appris auprès de sa famille, qui n'a pas souhaité préciser les causes de son décès.
Né le 21 mai 1933 à Rochebelle, près d'Alès (Gard), le musicien a travaillé dans les mines dans son adolescence avant de devenir un maître incontesté de la trompette, jouant et enregistrant avec les plus grand chefs d'orchestre.
Initié par son père, un passionné de musique classique qui fut son premier professeur, Maurice André a intégré le Conservatoire de Paris en 1951, à l'âge de 18 ans, première
étape d'une carrière jalonnée de prix et de récompenses.
Il a apporté une popularité nouvelle à la trompette, en introduisant la trompette piccolo pour le répertoire baroque, en revisitant de nombreuses partitions et en incitant des compositeurs contemporains à écrire pour son instrument, comme André Jolivet et Marcel Landowski.
Sa discographie comprend plus de 250 disques dont des dizaines d'or et de platine,
mêlant des répertoires très variés.
"La trompette est un instrument difficile", soulignait Maurice André dans les colonnes du Monde en 2003. "Elle suscite des réactions ambivalentes, elle qui a gardé son usage guerrier, le goût du triomphe et de la parade, de ses origines bibliques l'image de l'Apocalypse. Mais elle sait aussi faire danser les filles dans les bals populaires!", ajoutait la figure de proue de l'école française.
Fatigué, il avait donné ses derniers concerts en 2004 et vivait désormais à Urrugne,
au Pays basque.
Maurice André, dont les enfants Béatrice et Nicolas sont également musiciens, avait fait ses adieux en 2004, même s'il avait ensuite rejoué ponctuellement.
Retiré au Pays basque depuis les années 90, à Saint-Jean-de-Luz puis à Urrugne, ce passionné de sculpture sur bois s'y faisait discret, ne participant pas à la vie publique, selon la municipalité de Saint-Jean-de-Luz.
"Celui qui était reconnu comme +le plus grand trompettiste du monde+ laisse un vide immense dans des millions de foyers français où, grâce à son talent et à sa simplicité légendaire, il avait fait entrer, parfois pour la première fois, la musique classique", a estimé le président de la République Nicolas Sarkozy.