L'homme suspecté dans les années 90, d'être l'auteur des crimes de Perpignan, a été retrouvé étranglé à Valence
Un Péruvien de 68 ans, Andres Avelino Palomino Barrios, soupçonné dans les années 1990 d'avoir été l'auteur de crimes sordides accompagnés de mutilations à Perpignan, a été retrouvé étranglé chez lui à Valence (dans l'est de l'Espagne), a indiqué jeudi la police.
"Cette personne a été retrouvée morte à son domicile de Valence le 21 juin. Il semble que ce soit par étranglement", a indiqué une porte-parole de la police de Valence. Elle a ajouté qu'une autopsie avait été ordonnée pour déterminer les causes exactes de la mort.
Les enquêteurs n'excluent aucune hypothèse mais cherchent dans le passé trouble de cet homme, dont la qualification de médecin au Pérou avait été homologuée par le ministère espagnol de la Santé, mais qui devait être jugé à Cordoue pour "exercice illégal de la médecine", selon la presse locale.
Il avait été mis en examen en France en janvier 1998 dans le cadre d'une enquête sur l'affaire dite "des disparues de Perpignan" qui avait créé une psychose dans la région en raison de meurtres atroces, jamais élucidés, de deux jeunes filles et la disparition d'une troisième.
Andres Palomino Barrios était soupçonné parce que l'un de ses cheveux avait été retrouvé près de la scène de crime dans un passe-montagne. L'homme a toujours nié et était en détention au moment de l'un des meurtres.
Il a finalement bénéficié d'un non-lieu en 2003, avant de partir s'installer en Espagne.
En décembre 1997, le corps de Mokhtaria Chaïb, 19 ans, avait été retrouvé dans un terrain vague à Perpignan, les seins découpés et les parties génitales mutilées.
En juin 1998, Marie-Hélène Gonzales, 22 ans, avait été découverte dix jours après sa disparition sur un autre terrain vague. Elle aussi avait été éviscérée et mutilée.
Sa tête et ses mains ne devaient être récupérées que six mois plus tard dans un sac en plastique jeté dans un fossé.
Auparavant, une autre jeune fille, Tatiana Andujar, avait déjà disparu près de la gare de Perpignan le 24 septembre 1995. Aucune trace de cette lycéenne de 17 ans, brune comme les autres victimes, n'a jamais été retrouvée.