Il devra répondre de tentative d'homicide volontaire, avec circonstances aggravantes, sur son ex femme.
Le sexagénaire de Salelles-du-Bosc, délogé jeudi soir par le GIGN après avoir blessé sa femme d'un coup de fusil et être resté retranché 36 heures à son domicile près de Lodève dans l'Hérault a été mis en examen samedi après-midi, a-t-on appris de source judiciaire. Le parquet a requis un mandat de dépôt.
L'homme a été mis en examen pour "tentative d'homicide volontaire" avec circonstances aggravantes, les faits ayant été commis sur conjoint, a précisé le procureur de Montpellier, Brice Robin.
Le parquet ayant requis un mandat de dépôt à l'encontre de cet individu, le juge des libertés et de la détention (JLD) a été saisi, a ajouté M. Robin. Sa décision devait être connue en fin de journée.
Le forcené, dont la garde à vue avait été prolongée vendredi, est atteint de troubles neurologiques et se déplace avec un déambulateur.
L'homme n'avait opposé aucune résistance lors de son interpellation par le GIGN, qui avait fini par agir parce qu'aucun dialogue n'avait pu être ouvert avec les négociateurs, ni avec son beau-frère, ni même avec son fils, appelés en renfort par les gendarmes, qui voulaient éviter l'intervention.
Selon les premiers éléments, l'homme, âgé de 67 ans, avait tiré mercredi à l'heure du déjeuner sur son épouse avec un fusil, la touchant à l'épaule après une dispute.
Selon M. Robin, le motif de la dispute portait sur la vente de la maison où le couple avait habité ensemble avant de se séparer. Elle voulait vendre, mais pas lui, a précisé samedi le procureur.
Avec son arme, le sexagénaire s'était ensuite retranché à son domicile, avait refusé tout dialogue, sans toutefois ouvrir le feu sur les forces de l'ordre.
La femme, avec laquelle il ne vivait plus depuis plusieurs années mais qui lui rendait visite, lui faisait ses courses et lui prodiguait des soins, avait été héliportée à l'hôpital de Montpellier, avant d'être opérée.
Son pronostic vital n'est pas engagé.