Le suspect de la fusillade de Lille vient d'être interpellé en Espagne, à Figueras, juste après la frontière française.
L'auteur présumé de la fusillade devant une discothèque de Lille qui a fait 2 morts et 6 blessés dimanche et son complice ont été interpellés vendredi en Espagne, a-t-on appris auprès du procureur de Lille, Frédéric Fèvre, confirmant une information d'Europe 1. Il a été interpellé à Figueras, à 20 kms de la frontière française, avec son complice.
Les deux hommes ont été interpellés vers 11H00 par la Guardia civil de Gijon (Catalogne) et la police judiciaire de Lille, à Figueras, a précisé le procureur.
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Figueras (Espagne) - Palais de justice où sont retenus les 2 suspects - 6 juillet 2012
L'auteur présumé des coups de feu à l'arme de guerre devant une discothèque de Lille, qui ont fait deux morts et six blessés dans la nuit de samedi à dimanche, a été interpellé vendredi matin à Figueras (Espagne) après une cavale de cinq jours avec l'homme qui l'avait accompagné.
Les deux hommes ont été interpellés vers 11H00, tout près de la frontière franco-espagnole, à Figueras (Catalogne), par la Guardia civil de Girone, assistée de la police judiciaire de Lille - chargée de l'enquête sur la fusillade -, a-t-on appris auprès du procureur de la République de Lille, Frédéric Fèvre.
C'est un renseignement fourni jeudi soir par un informateur de la police espagnole, affirmant que les deux hommes recherchaient des faux papiers pour se rendre en Afrique du Nord, qui a permis leur arrestation, "une information capitale", a souligné le procureur lors d'une conférence de presse vendredi après-midi.
Repérés lors d'une patrouille pédestre, les deux suspects - qui n'étaient pas armés - ont été interpellés sur la voie publique, sans opposer de résistance, par des policiers espagnols et les enquêteurs de la PJ de Lille qui venaient d'arriver en Espagne.
Ils devaient être présentés vendredi soir devant des juges madrilènes, alors que les juges d'instruction de Lille ont délivré à leur encontre deux mandats d'arrêt européens, avant leur retour en France dans le courant de la semaine prochaine.
Saluant la "coopération exemplaire" entre les polices de France, Belgique (où on envisageait aussi le passage des fugitifs, ndlr) et d'Espagne, M. Fèvre a précisé que les faits commis étaient "de nature criminelle, passibles de la cour d'assises" et que les suspects encouraient la réclusion criminelle à perpétuité.
L'auteur présumé des coups de feu, Fayçal Mokhtari, 32 ans, et l'homme avec lequel il avait pris la fuite, Djelloul Cherifi, 24 ans, étaient activement recherchés depuis dimanche.
"Nous savions qu'ils étaient susceptibles de se rendre en Belgique ou en Espagne", a déclaré M. Fèvre.
Dans la nuit de samedi à dimanche, aux alentours de 03H00 du matin, le suspect principal, résidant à Tourcoing (Nord) et condamné à plusieurs reprises, avait tiré avec une arme de guerre "de type kalachnikov", depuis l'extérieur de la discothèque Le Theatro, quelques minutes après s'en être vu refuser l'accès par un videur.
Les munitions, tirées depuis la rue, avaient traversé la façade de la discothèque pour toucher mortellement une employée de 26 ans et un client âgé de 27 ans, pénétrant jusqu'à plusieurs dizaines de mètres à l'intérieur.
Le tireur présumé s'était ensuite enfui avec un autre homme, un jeune boxeur originaire de Lille "déjà connu des services de police, mais pour des faits de moindre importance", selon une source proche de l'enquête.
Six autres personnes avaient été blessées, mais leurs jours n'étaient plus en danger en début de semaine.
Le parquet de Lille avait ouvert dimanche après-midi une information judiciaire
pour "assassinat", "tentative d'assassinat" et "détention d'armes de guerre de
première catégorie".
La maire de Lille Martine Aubry a appris "avec satisfaction" cette arrestation et a "félicité les forces de police", dans un communiqué.
"C'est un soulagement pour les familles des victimes et pour les blessés de savoir qu'ils (les deux fugitifs) vont rendre compte devant la justice de notre pays des crimes qu'ils ont commis", a-t-elle ajouté.