A Toulouse, les femmes font la grève du ménage
A Toulouse, les femmes font la grève du ménage
A l'occasion de la 102ème édition de la Journée internationale des droits des femmes, plusieurs actions pour dénoncer les disparités hommes/femmes dont cette journée de grève des taches ménagères organisée à Toulouse.
A l'occasion de la 102ème édition de la Journée internationale des droits des femmes, plusieurs actions pour dénoncer les disparités hommes/femmes dont cette journée de grève des taches ménagères organisée à Toulouse.
Elles étaient environ 300 à manifester jeudi dans le centre de Toulouse pour la journée internationale des femmes en scandant "D'habitude on range, aujourd'hui on dérange".
Cette manifestation, où les femmes ne dépassaient pas la quarantaine, appuyait un appel à la "Grève au travail, grève à la maison" lancé pour la journée par l'union syndicale Solidaires de Haute-Garonne, qui regroupe divers syndicats autonomes. Pour une des organisatrices, Julie Caret, ce mouvement est "une première historique" car "cela fait plus de 60 ans qu'il n'y a pas eu de grève des femmes en France".
Le cortège, d'où émergeaient des plumeaux et des panonceaux tels que "Les hommes et les femmes sont belles" ou "Dépoussiérons les idées reçues", a parcouru le centre ville en s'arrêtant devant le Théâtre national de Toulouse (TNT) pour dénoncer le traitement des femmes dans les arts, ou face à un grand magasin pour déplorer l'image de la femme dans la mode.
Les différents syndicats membres de Solidaires 31 avaient déposé des préavis de grève dans des entreprises privées et des collectivités locales pour permettre aux femmes d'arrêter le travail. Mais ni la mairie, ni le syndicat Sud n'étaient en mesure de dire en milieu d'après-midi si ce mouvement avait été suivi dans les crèches ou autres services où le personnel féminin est majoritaire.
Parmi les revendications des manifestantes figuraient notamment la disparition des disparités salariales entre les hommes et les femmes, les différences dans les plans de carrière, les "violences au travail", le temps partiel subi, des pensions de retraite inférieures de 48%.
A voir, ci-contre, deux reportages : l'un sur cette journée d'action, l'autre consacré à une femme qui travaille à Airbus sur les chaines d'assemblage de l'A380.