Jeudi, la cour d'appel de Toulouse a longuement entendu Gilles Fauré, l'employé chargé du recyclage des sacs à AZF.
AZF : le témoignage de Gilles Fauré
Jeudi, Gilles Faure, le salarié qui a déposé la denrière benne dans le box du hangar 221, a longuement témoigné devant la cour d'appel de Toulouse.
Y avait-il un mélange de produits chlorés et de nitrates d'ammonium dans la benne déposée dans le sas du hangar 221, vingt minutes avant l'explosion ?
Le dépositaire de cette benne, Gilles Fauré assure que non.
L'employé de la Surca, cette entreprise sous-traitante chargée du recyclage des sacs plastiques dans l'usine, est considéré par beaucoup comme un employé modèle.
Et il a confirmé jeudi à la barre n'avoir senti aucune odeur de chlore, ce matin du 21 septembre 2001.
Pour lui, la benne blanche ne contenait que du nitrate. Et le fait de transporter des produits du hangar 335 au hangar 221 était certes inhabituel mais autorisée ce jour-là par un cadre d'AZF.
Son témoignage permet à la défense de répéter que la thèse officielle (celle d'un mélange accidentel de deux produits incompatibles supposés ne jamais se croiser) ne repose donc que sur des suppositions.
Mais pour l'accusation, ce n'est pas la compétence de l'ouvrier Fauré qui est remise en cause. Depuis l'extension de la collecte des emballages usagés dans les deux secteurs (Nord et Sud) de l'usine, le croisement de ces deux produits était devenus possible. Et Gilles Fauré était laissé sans consignes, jouant ainsi "au petit chimiste, sans le savoir", selon maître Stella Bisseuil, avocate de l'association des familles endeuillées.
Longtemps mis en examen, Gilles Fauré a bénéficié d'un non-lieu en 2006.