Brigitte Barèges compense la perte de ses indemnités parlementaires après sa défaite aux législatives.
une indemnité qui fait beaucoup parler il s'agit de celle du maire de la ville Battue aux législatives, Brigitte Barèges s'est octroyée via sa majorité une augmentation de 150% de son indemnité Rien d'illégal mais l'opposition ne trouve pas cela trés normal
Le conseil municipal a voté jeudi soir une délibération augmentant les indemnités
de Mme Barèges de 1.400 à environ 3.700 euros net.
Du côté de Mme Barèges, on justifie la délibération adoptée jeudi comme une juste
compensation de la perte par celle-ci de ses indemnités parlementaires après sa
défaite aux législatives du 17 juin.
Il s'agissait de rétablir les indemnités municipales
de Mme Barèges, écrêtées jusqu'alors par la loi plafonnant les indemnités en cas
de cumul des mandats, à un niveau conforme à celui d'une ville de près de 60.000
habitants, dit-on.
L'opposition de gauche crie au scandale
Selon ses adversaires, Mme Barèges a procédé de même quelques jours auparavant
pour porter ses indemnités de présidente de la communauté d'agglomération à 3.000
euros. Au total, elle conserverait ainsi à peu près les mêmes revenus de ses mandats
qu'avant la perte de son siège de députée.
"Je trouve très indécent que Mme Barèges se multiplie (...) ses indemnités de
maire alors que les gens sont en situation de souffrance", a dit le chef de file
socialiste au conseil municipal, Claude Mouchard.
Dominique Salomon, conseillère municipale PRG, ne trouve pas "anormal" une augmentation, mais "dans des proportions raisonnables. De là à revenir au niveau de ses indemnités de députée, je trouve ça vraiment indécent".
Tous deux s'émeuvent du moment choisi par Mme Barèges, "au creux de l'été" selon
les mots de Mme Salomon.
Mme Barèges, maire depuis 2001, députée de 2002 à 2012, aurait pu légalement se
faire augmenter bien plus, au regard de l'échelle indiciaire de la fonction publique,
réplique-t-on dans son entourage; "1.400 euros pour une commune de plus de 50.000
habitants, quand on sait la charge que ça représente, qui interdit toute autre
activité professionnelle, c'était évidemment peu", ajoute-t-on en faisant valoir
qu'elle pourrait gagner bien plus en exerçant son métier d'avocate.
"Pas un seul euro supplémentaire n'est demandé aux Montalbanais", dit-on: les
adjoints de Mme Barèges ont accepté une baisse de leurs indemnités en compensation.