Le déroulé du procès mis en cause

En fin d'audience l'audition du commandant Leclerc a provoqué la colère des avocats.

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Carcassonne : 2e jour du procès Bissonnet

Le procès attire moins de curieux qu'à Montpellier. Côté audience, pourquoi Jean-Michel Bissonnet s'était-il inscrit sur des sites de rencontres s'il aimait sa femme aussi profondément qu'il le proclame? C'est ce qu'il a dû expliquer mardi aux assises de l'Aude.

2e jour du procès :

Pourquoi Jean-Michel Bissonnet s'était-il inscrit sur des sites de rencontres s'il aimait sa femme aussi profondément qu'il le proclame? C'est ce qu'il a dû expliquer mardi devant les assises de l'Aude qui le rejugent comme commanditaire présumé de l'assassinat de son épouse.

De nombreux témoins ont raconté à la barre l'affection que se vouaient les Bissonnet, "complices", "unis" et "complémentaires". Jean-Michel Bissonnet lui-même, fils de commerçants pieds-noirs qui a réussi au point de pouvoir se retirer et vivre de ses rentes à 52 ans, a expliqué les larmes dans la voix qu'il avait "tout perdu" en même temps que la "femme de (sa) vie".

Alors pourquoi donc s'est-il enregistré sur des sites comme Meetic ou RDV 34 sous le pseudonyme de Lefennec entre fin 2005 et début 2008, lui demande le président Daniel Duchemin.

Avec la personnalité de Jean-Michel Bissonnet et le profil de ses coaccusés, le mobile (ou l'absence de mobile, dit la défense de l'homme d'affaires) est au coeur de cette affaire à rebondissements.

C'était par "simple curiosité", sans "arrière-pensée", répond Jean-Michel Bissonnet au président. Il explique que son pseudonyme était inspiré d'un surnom que lui avait donné sa deuxième petite amie. D'ailleurs, dit-il, il n'a jamais donné suite aux messages reçus. Il espérait avoir des réponses, mais qu'il en ait "eu une ou cent", il "n'en faisait rien".

L'avocate générale Manon Brignol veut alors savoir pourquoi il dit sur ces sites chercher "une compagne" et de la "tendresse". Pourquoi voulait-il "mettre un peu de piment dans sa vie", si sa femme "le comblait sur tous les plans"?

"Je faisais ça sans vice, je mettais des choses plutôt attirantes pour avoir des réponses mais je n'en ai jamais rien fait", répète-t-il du ton posé qu'il a adopté depuis lundi et qui contraste avec les invectives des deux premiers procès.

Un enquêteur a évoqué devant la cour le "train de vie relativement aisé" du couple. "M. Bissonnet avait des biens mobiliers et immobiliers propres, Mme Bissonnet avait des biens mobiliers et immobiliers propres", a dit le commandant Leclerc. "Ensemble, ils étaient riches" et, "pour moi, les finances n'étaient pas le mobile de l'assassinat".

Carcassonne - Meziane Belkacem - 8 novembre 2011

Le soir en fin de séance, le même commandant Leclerc, a été rappelé à la barre pour parler cette fois-ci des circonstances de la garde à vue d'Amaury d'Harcourt.

Elle indique que selon les enquêteurs à ce moment-là, il est impossible pour Bissonnet de "demander à Belkacem de tuer sa femme et de se débarasser de l'arme par la suite". "Le lien serait trop évident entre Bissonnet et le tueur".

A l'écoute de cette version, Bissonnet secoue la tête et s'adresse à ses avocats pour expliquer que c'est n'importe quoi.

Elle poursuit en expliquant que Bissonnet ne supportait plus sa femme, était fou amoureux un jour, voulait la tuer ou se supprimer le lendemain.


"Je crois en l'influence féminine dans les auditions. Car dans ce monde d'hommes, elles déstabilisent. Qu'en pensez-vous ? "demande le président

"Je, je ne sais pas,répond le témoin. C'est à monsieur d'Harcourt de le dire. Je n'étais pas seule, il y avait aussi des collègues"

"Est-ce qu'elle va continuer longtemps alors que personne n'a parlé des faits ?"
s'offusque Me Martial.

Jean-Marc Darrigade renchérit , en expliquant que l'on a pas encore écouter d'Harcourt.

Me Chalié se met en colère. "Elle espère que les avocats pourront poser des questions". Elle explique qu'elle "aimerait que la recherche de la vérité, s'effectue dans un climat de sérénité."
"La garde à vue de M. d'Harcourt est en mai, l'assassinat en mars, on part de la fin" dit fortement M. Martial.
"Faut pas nous prendre pour des cons" glisse Florent Bissonnet.

Le président propose que les avocats posent des questions dans l'instant puis se ravise en demandant au témoin de revenir la semaine prochaine. Son plan d'audience serait-il mis en danger ?

Carcassonne - Amaury d'Harcourt - 8 novembre 2011

C'est la troisième fois que les trois hommes se retrouvent devant un jury populaire, pour un procès prévu pour durer trois semaines.

Le procès en première instance, interrompu par des soupçons de tentative de subornation de témoin de la part du riche retraité, était reparti de zéro quelques mois plus tard.

L'ancien homme d'affaires a été condamné en première instance à 30 ans de réclusion criminelle, son jardinier occasionnel à 20 ans de réclusion pour assassinat et le vicomte à huit ans de prison pour complicité.

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