Une quarantaine d'élus MoDem, dont le montpelliérain Marc Dufour, se prononcent pour Hollande
Un quarantaine d'élus MoDem, dont beaucoup participent à des exécutifs locaux au côté du PS, ont annoncé lundi leur intention de voter François Hollande au second tour en invoquant "un devoir de clarté et d'alternance".
"C'est pour nous un devoir de clarté et d'alternance. Nous ne souhaitons pas tergiverser",
a expliqué lors d'un point de presse Oliver Henno, membre de l'exécutif du MoDem
et premier président de la communauté urbaine de Lille Métropole au côté de Martine
Aubry.
"Notre volonté est de participer, d'être acteur du changement qu'il revient désormais
à François Hollande d'incarner dans une majorité nouvelle", a-t-il ajouté.
A ses côtés, figuraient une dizaine d'élus locaux MoDem dont Marc Dufour, maire-adjoint de Montpellier, au côté d'Hélène Mandroux (PS), Morad Bacher-Cherif, vice-président de l'agglomération de Grenoble, ville dirigée par Michel Destot (PS), Thomas Rudiguoz, conseiller municipal de Lyon au côté de Gérard Collomb (PS).
"On n'a pas le sentiment d'être dans la transgression", a expliqué M. Henno, en rappelant le parcours qui a conduit le centre, de 2002 à 2012, à affirmer son indépendance et en vantant "une expérience locale réussie" de co-gestion avec le PS de municipalités depuis 2008.
"C'est vrai à Grenoble, Lyon, Montpellier, Lille, Dunkerque, Dijon ou dans la région Poitou-Charentes", a-t-il dit, en assurant représenter 45 élus locaux MoDem.
"Nous sommes des éclaireurs, qui forts de notre expérience de terrain, savons que l'on peut gouverner et s'entendre avec la gauche", a résumé Marc Dufour.
"Aujourd'hui, c'est valeurs contre valeurs. Le temps où l'on pouvait dire que le centre n'est ni à gauche ni à gauche est révolu. Le monde a changé. La droite de Nicolas Sarkozy a pris trois virages idéologiques qui l'ont éloignée du centre: l'ultralibéralisme et le culte de l'argent, l'atlantisme et un populisme de droite", a résumé l'élu.
"En revanche, nous partageons avec François Hollande la défense du pluralisme en politique, de l'indépendance de la justice, des équilibres budgétaires, de l'Europe fédérale, de la décentralisation et de la solidarité", a-t-il fait valoir.
"Il appartient maintenant à François Hollande de construire cette majorité nouvelle",
a conclu M. Henno.