Le second tour en Languedoc-Roussillon

L'UMP risque de perdre 4 ou 5 de ses 15 députés élus en 2007. Le FN pourrait obtenir un député dans le Gard.

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Gard : 2e circo - Collard en tête pour le FN

Une triangulaire se profile dans la 2e circonscription du Gard entre Gilbert Collard (FN), arrivé en tête du premier tour des législatives avec 34,57 % des suffrages devant la socialiste Katy Guyot (32,87 %) et le député sortant UMP Etienne Mourrut (23,89 %). Il n'y a que 900 voix d'écart.

Le PS, avec 30,41% des voix, est bien placé dans l'ensemble des cinq départements du Languedoc-Roussillon où l'UMP (22,93%) risque de perdre nombre de ses 15 députés, notament à la faveur de triangulaires dans le Gard et les Pyrénées-Orientales consécutives à la poussée du FN.

Dans le Gard, seul département à avoir placé Marine Le Pen en tête lors de la présidentielle, le FN a confirmé son implantation avec cinq candidats sur six au second tour. Mais avec quatre triangulaires et un duel contre le PS, c'est la gauche qui pourrait en tirer profit.

Les sortants UMP et Nouveau Centre sont en difficulté, l'avocat Gilbert Collard est arrivé en tête (34,57%) devant la socialiste Katy Guyot (32,87%) et le sortant UMP Etienne Mourrut (23,88%).

Me Collard a appelé le candidat UMP à se désister en sa faveur. "Pour gagner, il faut que les électeurs UMP nous rejoignent", a-t-il dit. "On hésite, on réfléchit", a répondu M. Mourrut, indiquant qu'il prendra sa décision avec la base alors que l'UMP veut le maintien des candidats partout où ils le peuvent. Finalement Etienne Mourrut a annoncé, mardi, qu'il se maitient au second tour. Dès l'annonce de ce maintien, Gilles Caïtucoli a indiqué à l'AFP que son retrait n'avait plus d'objet et qu'il allait à la préfecture déposer sa candidature pour affronter le député UMP sortant et maire de Villeneuve-lès-Avignon, Jean-Marc Roubaud (31,45%), arrivé derrière le socialiste Patrice Prat (32,34%).

"Je retire ma candidature si M. Mourrut en fait autant", avait expliqué M. Caïtucoli en fin de matinée. "On m'a demandé de le faire. J'ai envie de me maintenir. Je me suis présenté, ce n'est pas pour déserter. Mais je suis un ancien militaire et j'ai la discipline forgée dans mon âme".

Dans un communiqué, M. Mourrut explique sa décision par sa volonté de s'opposer à la candidate socialiste, représentante d'un projet politique qu'il considère "contraire à l'intérêt de la nation", notamment en matière d'immigration, de sécurité, de fiscalité.

L'élu UMP ajoute qu'il veut également s'opposer au FN, "allié objectif de la gauche tout au long de ces dernières années qui stigmatise la droite et le centre, qui utilise la désinformation, qui préconise l'abandon de l'euro et le retour au repli identitaire dans un monde ouvert à l'économie européenne et mondiale".

M. Mourrut et sa suppléante Eline Enriquez-Bouzanquet ont "décidé de poursuivre leur engagement philosophique en portant haut et dignement les valeurs de la droite et du centre", dit le communiqué.

Dans l'Hérault, les candidats PS-EELV, arrivés en tête dans six des neuf circonscriptions, sont en ballottage favorable quasiment partout.

Que ce soit à la faveur des deux triangulaires qui se profilent à Béziers et à Sète ou dans des duels.

Investi par le parti socialiste dans la 1re circonscription, l'écologiste Jean-Louis Roumegas (26,55 %) est devancé par le maire UMP de Palavas-les-Flots Christian Jeanjean (26,63%). Mais le Vert devrait profiter du renfort des voix qui se sont portées sur des candidatures dissidentes à droite.

Dans les Pyrénées-Orientales, le Parti socialiste (PS) pourrait ravir à l'UMP les quatre sièges, à la faveur de triangulaires avec le FN dans deux circonscriptions, dont la 1ère que brigue le numéro 2 du FN et compagnon de Marine Le Pen, Louis Aliot.

Dans cette circonscription, importante pour la conquête de la mairie de Perpignan en 2014, M. Aliot est certes qualifié mais en ballottage défavorable face à l'UMP Daniel Mach (28,21%), et au premier fédéral socialiste, Jacques Cresta (24,58%).

Dans la 2e circonscription, la FN Irina Kortanek ne sera pas au second tour. Elle s'est désistée mardi. La triangulaire PS/UMP/FN se transforme donc en duel PS/UMP.

Dans l'Aude, le PS conservera sans doute ses trois sièges. Dans la 2e circonscription Marie-Hélène Fabre, adjointe au maire de Narbonne, a devancé le dissident socialiste Didier Codorniou. L'ancien rugbyman a annoncé qu'il se désistait en faveur de Mme Fabre en ballottage favorable face au maire UMP de Leucate, Michel Py.

Enfin en Lozère, Pierre Morel-à-L'Huissier a gagné le duel fratricide l'opposant à l'autre député sortant UMP Francis Saint-Léger, consécutif au passage de deux à une seule circonscription dans ce département, et il affrontera la socialiste Sophie Pantel.