Les effectifs sont à la baisse en milieu rural et vont se concentrer près de Toulouse. Résultat : des classes ferment.
Gers : des classes vont fermer
Mardi 31 janvier, l'éducation nationale est en grève pour dénoncer les 14 000 suppressions de postes annoncées pour la rentrée 2012. En Midi-Pyrénées, le Gers est particulièrement mobilisé depuis plusieurs jours. La répartition des classes ouvertes en milieu rural, notamment des classes uniques, est
Mardi 31 janvier, l'éducation nationale est en grève pour dénoncer les 14 000 suppressions de postes annoncées pour la rentrée 2012. En Midi-Pyrénées, le Gers est particulièrement mobilisé depuis plusieurs jours. La répartition des classes ouvertes en milieu rural, notamment des classes uniques, est un des points sensibles.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes. A la rentrée scolaire 2012, le Gers comptabilisera 179 élèves de moins tandis que la Haute-Garonne devra faire avec environ un millier d'élèves en plus. Une directive nationale préconise la fermeture d'une classe lorsqu'elle ne compte pas au moins 15 élèves. Ainsi, dans le Gers, l'inspecteur d'académie a évalué à ce jour qu'il devrait fermer une douzaine de classes contre 19 prévues initialement. "C'est au cas par cas", explique Mr René-Pierre Halter, l'inspecteur de l'éducation nationale du Gers, nommé il y a six mois. "Je dois aussi tenir compte de la restauration, des transports, des travaux récents effectués dans les écoles, des services de proximité...".
A Roquebrune, village de 200 habitants situé à quelques kilomètres au sud de Vic-Fezensac, toutes les familles se sont mobilisées depuis plusieurs jours pour éviter la fermeture de leur classe unique, synonyme aussi de lien social et culturel au cœur du village. Parfois plus de quatre générations se sont succédées dans cette école. Le maire a même investi 50 000 € dans des travaux de remise aux normes il y a 7 ans pour veiller au bon fonctionnement de la structure et préserver son activité.
Dans le département de la Gascogne, 25 postes d'enseignants devraient être également supprimés en septembre.
L'association vicoise de parents d'élèves s'est également mobilisée en occupant symboliquement deux écoles. Elle a formé une chaîne humaine entre l'école maternelle et l'école primaire le dernier week-end de janvier.
Dans le Lot, écoliers, parents, enseignants et élus locaux ont protesté contre une fermeture de classe dans le territoire RPI (regroupements pédagogique intercommunaux) de Llospitalet, Pern, Cézac. Le 21 janvier, c'était au tour de Figeac de manifester.
Plusieurs autres petites communes rurales sont concernées par ces nouvelles répartitions. A chaque fois, les parents dénoncent la perte de la richesse d'un système éducatif de proximité.