1 000 manifestants à Montpellier, 500 à Nîmes, contre la réforme de leur évaluation.
Les profs manifestent en Languedoc-Roussillon
On comptait 2 000 personnes entre les cortèges de Montpellier, Nîmes et Perpignan. Ces profs refusent la réforme de leur évaluation, qui serait confiée aux chefs d'établissement.
Une première manifestation à Montpellier, a rassemblé un millier de personnes. 500 personnes participaient à la seconde, organisée à Nîmes à partir de 14 h 30 devant la maison carrée.
D'après les premiers chiffres du ministère, par type d'établissement, il y a 11,2 % d'enseignants en grève dans les écoles primaires, 21,1 % dans les collèges, 7,7 % dans les lycées professionnels et 12,9 % dans les lycées généraux et technologiques.
Le projet de réforme de l'évaluation en question
Un large front de syndicats d'enseignants appellent jeudi à une journée de grève et de manifestations pour exiger le retrait du projet de réforme de l'évaluation des professeurs, prôné par le ministre de l'Education Luc Chatel qui défend un système "plus juste".
Cette journée d'action, la deuxième depuis celle très suivie du 27 septembre contre les suppressions de postes, est soutenue par des associations, telles que la Société des agrégés de l'université et la Conférence des présidents d'associations de professeurs spécialistes.
Seul le Sgen-CFDT ne s'est pas joint au mouvement.
La pétition intersyndicale demandant le retrait des textes recueillait mercredi soir plus de 65.000 signatures électroniques.
Les projets du ministère prévoient la fin de la traditionnelle double notation des enseignants: l'administrative par le chef d'établissement et la pédagogique, la plus importante pour la carrière, par l'inspecteur régional, formé dans la discipline
des collègues qu'il inspecte.
A la place, les enseignants seraient évalués lors d'un entretien, tous les trois ans, avec leur "supérieur hiérarchique direct" (le chef d'établissement en collège et lycée, "l'inspecteur compétent" dans les écoles), et cette évaluation déterminerait l'évolution des salaires.
Les syndicats dénoncent un projet qui "dénature en profondeur les métiers" des enseignants et va peser sur leur pouvoir d'achat.