Soues, dans les Hautes-Pyrénées, est une des communes qui refuse l'accès aux enfants de chômeurs.
Soues (65) : cantine refusée pour enfant de chômeu
Dans plusieurs villes ou communes, la mairie refuse l'accès aux cantines et parfois à la garderie aux enfants dont un parent est sans emploi. C'est le cas à Soues, dans les Hautes-Pyrénées.
La FCPE lance un appel national aux parlementaires afin qu'ils votent une loi sur "le droit à la restauration scolaire". Dans plusieurs villes ou communes, la mairie refuse l'accès aux cantines et parfois à la garderie aux enfants dont un parent ne travaille pas. Le sujet fait débat depuis la rentrée.
L'accès à la restauration scolaire est soumis au nombre de places, justifient certains élus. Beaucoup de parents sont actifs et les effectifs augmentent. Quasiment tous les enfants sont inscrits dans les cantines scolaires. En raison du manque de place, certaines communes se sont données des priorités comme le refus d'inscrire un enfant à la demi-pension si un des parents est sans emploi. Selon le journal "l'Humanité", au moins 70 communes pratiqueraient une sélection à l'entrée des cantines, selon divers critères. Ces familles, déjà souvent dans la précarité, se sentent parfois stigmatisées par ces mesures.
La Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) a lancé lundi un appel national pour que cesse ces refus et en appelle aux parlementaires afin qu'il vote une loi. Des parents d'élèves privés d'emploi expliquent que la recherche d'emploi est une activité à part entière. "On ne peut pas dire à un futur employeur qu'on n'est pas libre à tel ou tel moment lorsqu'on obtient un entretien d'embauche", raconte une maman. Il existe bien des dérogations sur justificatif de présence à un entretien d'embauche. Or "les démarches administratives et les délais pour produire ces documents sont très fastidieux", raconte un parent chômeur.
A Thonon-les-Bains, des commerçants et un restaurateur, choqués par ces pratiques, ont même servi gratuitement des repas de midi à des enfants privés de cantines.
Les maires expliquent qu'en plus du manque de place, ils ne peuvent pas toujours faire face au coût de fonctionnement en personnel.