Etape plus tendre, avec moins de suées, moins d’endurance, moins de questionnements du coup. Le mental lâche prise…Le corps reprend le dessus.
Redevenir enfin un peu animal, avec ses instincts, ses efforts, ses cerveaux libérés…Tout la contraint tout le temps, cette partie animale, …nous qui sommes devenus des purs produits de la ville.
Trop policée, trop sophistiquée cette société pour moi. Ici, je suis bien dans cette rudesse et dans l’effort, en toute liberté. Avec cette faculté humaine sans prix de voir et de se repaitre de la beauté.
Nous sommes lancés au galop sur les sommets. Quel bien fou ça fait : courir l’aventure, courir des risques…. On ne sait même plus quel être cher on a quitté, celui qu’on a perdu, tellement on touche à la fortune !
Belle journée, rude, avec quelques petites frayeurs, à peine, devant la pente, devant les crêtes, devant le basculement vers d’autres horizons... La seule façon de voir ce que l’on voit, c’est d’en être. Pour se la gagner sa solitude, il faut grimper. Et le soir, on atteint le « refuge des privés d’amour ».
Appellation qui en dit long sur ces bergers d’altitude non ?
La fontaine n’est pas gelée…Il y a de l’eau glacée pour se laver…Le grand luxe !
Du refuge d’Arlet (1986m) traversée au col de Saoubathou (1949m) avant de grimper sur la crète frontière. Passer le col de la Cuarde (1980m), le col de Pau’1942m), le col de Laraille (2O11m) puis on bascule sur la France pour la cabane d’Ansabère(1580m). |